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Tragédie à L’Isle-Verte: La mère d’une Eustachoise parmi les victimes

Nathalie Fraser et sa mère

Tragédie à L’Isle-Verte: La mère d’une Eustachoise parmi les victimes

Publié le 28/01/2014

Une résidante de Saint-Eustache, Nathalie Fraser, est toujours sous le choc d’avoir perdu sa mère à la suite du tragique incendie qui a ravagé, dans la nuit du mercredi 22 janvier au jeudi 23 janvier derniers, la Résidence du Havre, à L’Isle-Verte, dans le Bas-Saint-Laurent. Sa mère, Angéline Guichard, 88 ans, est cette femme que son fils, Jean-Eudes Fraser, a tenté en vain de secourir et dont le récit a fait la manchette des quotidiens ces derniers jours.

«C’est un cauchemar. Je pense me réveiller, mais je sais maintenant que ce ne sera pas le cas. On s’attend tous à ce que nos parents décèdent un jour. Mon père est mort il y a 7‑8 ans, et nous avons vécu notre deuil. Mais là, dans des circonstances si horribles, personne n’est prêt à cela. C’est irréel. C’est inimaginable», de raconter à LA CONCORDE Nathalie Fraser, qui réside à Saint-Eustache depuis une quinzaine d’années. Mariée et mère de trois enfants, Mme Fraser est secrétaire pour la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI).

C’est vers 5 h du matin, le jeudi 23 janvier, que le mari de Mme Fraser a appris via Facebook qu’un incendie était survenu à la Résidence du Havre, sans toutefois en connaître toute l’ampleur. Celui‑ci a alors réveillé son épouse pour l’informer de la situation et celle‑ci a alors vu sur Facebook une photo de l’incendie. Inquiète, elle a immédiatement appelé son frère Jean-Eudes pour avoir des nouvelles de sa mère. «Je la pensais en sécurité chez mon frère. Il a toujours été là pour elle», de dire Mme Fraser qui, n’obtenant pas de réponse de son frère Jean-Eudes, a joint un autre de ses frères pour finalement apprendre la triste nouvelle.

On le sait maintenant, Jean-Eudes Fraser a tout tenté pour sauver sa mère qui s’était réfugiée sur le balcon en attendant les secours. Celle‑ci avait appelé, à l’aide de son téléphone sans fil, son fils Jean-Eudes et celui‑ci est immédiatement arrivé avec un manteau, des mitaines et une échelle pour secourir sa mère. Il n’a réussi qu’à atteindre le deuxième étage avec l’échelle, puis a grimpé par lui-même au troisième étage du bâtiment, sur le balcon. Mais, les pompiers n’ont jamais été en mesure de les secourir par après. «Ma mère s’est évanouie, morte asphyxiée sans aucun doute, et mon frère n’a eu d’autre choix, à ce moment, que de sauter en bas. Puis, il a vu le balcon s’écrouler…», de raconter Mme Fraser encore sous le coup de l’émotion.

Elle et son mari ont assisté à la messe tenue, dimanche dernier, en l’honneur des victimes de la tragédie en présence de la première ministre Pauline Marois. «On s’est consolés, serrés dans les bras et on a pleuré. On a aussi rendu hommage à notre frère Jean-Eudes», de poursuivre Mme Fraser qui compte 11 frères et sœurs, tous natifs de l’Isle‑Verte comme elle.

Celle‑ci dit ne pas connaître la suite des évènements puisque le corps de sa mère n’avait toujours pas été retrouvé lorsqu’elle a joint LA CONCORDE, lundi dernier, en matinée. C’est d’ailleurs par besoin de réconfort, alors qu’elle se trouve bien loin des siens en ces moments tragiques, que Mme Fraser a décidé de raconter son récit à LA CONCORDE.

Bien évidemment, vos hebdos L’ÉVEIL et LA CONCORDE désirent offrir leurs plus sincères condoléances à Nathalie Fraser et aux membres de sa famille en ces moments fort difficiles pour eux.