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Souvenirs de l’empire de l’Atome

Souvenirs de l’empire de l’Atome (Dargaud).

Souvenirs de l’empire de l’Atome

Publié le 20/03/2013

Si le terme science-fiction a commencé à s’imposer à la fin des années 1920, bien après la parution d’ouvrages signés par Edgar Allan Poe, Jules Vernes, ou H.G. Wells, ce genre littéraire a vite fait les délices des auteurs de bande dessinée. La science-fiction a largement nourri leur imaginaire au fil des années, avec, en tête de liste, Joe Shuster et Jerry Siegel et leur personnage Superman, créé en 1938. Les années 1950 ont vu une pléiade de séries de science-fiction voir le jour aux États-Unis, lesquelles furent traduites par la suite en français pour plusieurs d’entre elles. Aujourd’hui encore, la science-fiction demeure un genre toujours à la mode dans le merveilleux monde du neuvième art.

Voilà que deux bédéistes, le scénariste Thierry Smolderen et le dessinateur Alexandre Clérisse, ont décidé de justement rendre un hommage à la science-fiction, aux années 1950 et au «style atome» né dans les années 1940-1950, en Belgique, sous l’influence, notamment, de Jijé, avec un ouvrage pour le moins surprenant et étonnant: Souvenirs de l’empire de l’Atome (Dargaud). Surprenant et étonnant au niveau du scénario et de sa facture visuelle.

Dans ce récit de 144 pages, les deux auteurs nous proposent de suivre Paul, un Américain qui, à première vue, semble être tout à fait normal, marié et père d’une fille prénommée Anne. Paul est aussi un écrivain de science-fiction. Depuis son enfance, il a surtout la particularité de vivre en contact télépathique avec Zarth Arn, héros d’une épopée galactique située dans un lointain futur. Un certain Goldon Zelbub, un milliardaire qui souhaite ni plus ni moins devenir le maître du monde, s’intéresse alors à Paul pour que celui-ci lui fournisse des informations militaires du futur, qui l’aideront dans ses projets.

C’est donc ici un récit, qui dès les premières pages peut sembler complexe, que nous proposent Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse, promenant le lecteur avec des aller-retour dans les années 1950 et 1960, avec quelques petites incursions dans les années 1920, mais également 121 000 ans (environ) dans le futur, au cœur de l’empire de l’Atome. Au travers ce récit, un petit clin d’œil à André Franquin, créateur du personnage Zorglub dans les aventures de Spirou et Fantasio qui a ici inspiré celui de Zelbub.

Malgré la complexité de son récit, auquel il faut rester accroché au départ, le scénariste Thierry Smolderen en assure toute la maîtrise. Quant à Alexandre Clérisse, il excelle avec des dessins et des cadrages très réussis sur le plan visuel.

Surprenant, étonnant et… concluant!