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<strong>Souhait d’enfant</strong>

Souhait d’enfant

Publié le 04/01/2013

En ce début d’année papa, j’aurais un souhait à formuler. Tu te rappelles le plaisir que l’on avait eu quand tu avais acheté les meilleurs billets disponibles (1re rangée) pour assister à un match des Bulldogs de Hamilton?

Certainement que je m’en rappelle Antoine. Assis derrière le gardien des Bulldogs pendant deux périodes, et strictement durant la période d’échauffement, combien de fois, j’ai cligné des yeux en pensant que la rondelle me frapperait après avoir heurté la baie vitrée avec beaucoup de vélocité.

Je me souviens surtout aussi que c’était la première fois que je voyais en direct PK Subban. Grâce à sa grande rapidité et mobilité de même que la puissance de son tir, notamment, il était facile de prédire qu’il ne demeurerait pas trop longtemps dans la Ligue américaine.

Dis donc papa, j’aimerais ça qu’on puisse répéter cette expérience, à un vrai match des Canadiens?

Malheureusement fiston, à moins que papa, maman ou un membre très proche de notre famille remporte le gros lot à la loterie, ça ne sera pas possible. On ne peut pas prétendre qu’on est une famille pauvre, cependant, si papa sortait cet argent pour se procurer ces billets, cela veut donc dire que notre budget vacances deviendrait plus restreint.

Puis, bien honnêtement Antoine, à part peut-être pour la finale de la Coupe Stanley, je préfère dépenser plus de 400 $ pour plus de choses. En fait, ce que je veux te dire c’est que pour moi, de même que sans doute pour plusieurs personnes dans une situation similaire à la nôtre, on trouve que le prix des meilleurs billets s’avère nettement exagéré. Le problème, c’est qu’à Montréal de même que dans certaines autres villes qui se retrouvent dans la Ligue nationale de hockey, les équipes n’ont pas trop de mal à trouver preneur pour les billets, et ce, même pour les plus dispendieux.

OK papa, mais justement, en ce moment, les propriétaires et les joueurs ne sont-ils pas en train de trouver des moyens pour aider à améliorer la santé financière de la ligue?

Quand le conflit sera réglé, peut-être Antoine qu’effectivement, les deux parties auront réussi à limiter la hausse des coûts annuels pour les années à venir, mais il ne faut pas rêver en couleur, ce n’est pas demain qu’à Montréal, les billets vont se vendre moins cher.

Pour y arriver, il faudrait surtout que dans les marchés plus populaires, ces équipes éprouvent beaucoup de difficulté à remplir les gradins avec l’achat des billets. Espérons qu’un jour, la fameuse loi de l’offre et la demande servira davantage les amateurs qu’actuellement.

En effet, car pour le moment mon fils, plusieurs compagnies ont toujours les moyens de défrayer des montants substantiels pour acheter des billets. Le pire, c’est qu’elles y parviennent souvent à notre insu, en trouvant le moyen de toujours aller en chercher plus dans nos poches, avec des moyens très divers.

Bref, comme tu vois Antoine, au-delà du sport proprement dit, que ce soit les Canadiens ou tout autre club sportif professionnel, je ne crains pas d’avancer que les aspects financier et marketing sont devenus plus prioritaires que la discipline comme telle. Tant que ce sera ainsi, c’est donc avec regret que je t’annonce que ton souhait ne se réalisera pas.