Créé par le scénariste Fabien Nury et le dessinateur Pierre Alary, ce nouveau personnage a, et ça se voit en page couverture des deux albums qui viennent de paraître, Le réseau Aquila (Glénat), de la classe et du panache. C’est surtout une belle fripouille qui n’hésite pas à travailler, pour la même enquête, pour trois clients différents, avec une rémunération qui va de pair avec la classe dudit Silas Corey.
Voilà pour le personnage. Et maintenant, l’histoire qui se décline donc sur deux albums qui ont paru à quelques semaines d’intervalle… Avril 1917. La guerre, celle que l’on nommera plus tard la Première Guerre mondiale, fait rage déjà depuis trois ans dans toute la France, alors qu’elle ne devait durer que quelques semaines. À Paris, l’opposition menée par Georges Clémenceau, surnommé «Le Tigre», tente de faire tomber le gouvernement Caillaux. Silas Corey, ancien reporter, agent du 2e Bureau, détective et aventurier à plein temps, est donc engagé par Clémenceau pour retrouver un reporter disparu. Corey accepte, selon ses conditions, bien entendu, la mission, mais une fois le dos tourné, vend aussitôt ses services au 2e Bureau et à une certaine Célestine Zarkoff, industrielle de l’armement compromise dans l’affaire. Et cette enquête est plus qu’importante, car l’issue de la guerre pourrait bien en dépendre…
Il y a de ces personnages qui, dès le départ, ont le don de séduire. Et le nouveau venu qu’est Silas Corey en est un. Le récit, fort bien ficelé, est surtout un joyeux mélange d’espionnage, d’action, de complots, de dialogues savoureux et de trahisons. De son côté, le dessinateur Pierre Alary rend bien ce récit avec un trait à la fois semi-réaliste et dynamique.
Annoncé comme un diptyque déjà complété, il ne reste qu’à souhaiter que cette première enquête de Silas Corey sera suivie d’autres! Car la première est plus que palpitante!