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<strong>Rivière Saint-Pierre: Des efforts qui ont réellement porté fruit</strong>

Plantation d’arbres en bandes riveraines pour le projet de mise en valeur des cours d’eau du bassin versant de la rivière Saint-Pierre.

Rivière Saint-Pierre: Des efforts qui ont réellement porté fruit

Publié le 26/02/2013

Le Club-conseil Profit-Eau-Sol dressait, le 13 février dernier, un bilan des plus positifs des huit dernières années à travailler avec les producteurs agricoles de la région de Mirabel afin de mettre en valeur le cours d’eau du bassin versant de la rivière Saint-Pierre.

Un projet né en 2005 et qui se terminera en mars 2013, devait à l’origine durer 5 ans. Il a donné des résultats tangibles changeant le paysage. Il a permis, par exemple, d’augmenter la biodiversité, de faire des aménagements fauniques, d’améliorer les pratiques agricoles comme la gestion des fertilisants, d’améliorer la qualité de l’eau de la rivière, de stabiliser les sites d’érosion et de protéger les bandes riveraines.

«Je suis fier de ce qui s’est passé sur mes terres et dans le projet. L’environnement, c’est important, tout le monde doit faire son bout de chemin et on peut dire, aujourd’hui, que les producteurs de Mirabel ont fait leur bout», a commenté le président du Club-conseil et producteur bovin, Éric Desrosiers.

Ce projet de mise en valeur a donc démontré la cohabitation possible entre l’environnement, la biodiversité et l’agriculture par la mobilisation du milieu agricole avec les intervenants locaux et régionaux. Des investissements de plus de 622 000 $ avec un taux de participation des agriculteurs qui s’est élevé à 95 %, soit près de 60 producteurs.

«On veut que les gens s’investissent et ça fonctionne. On voit déjà une amélioration faunique comme la venue de poissons moins tolérants à la pollution et plusieurs espèces d’oiseaux dans un milieu assez jeune. Ce projet est un modèle à exporter», s’est exprimé avec plaisir Claude Grondin, directeur des initiatives fauniques de la Fondation de la faune du Québec.

Les résultats du projet sont en effet impressionnants et Valérie Dufour, coordonnatrice du projet, souligne que les interventions qui ont été effectuées sur le terrain lors de ces huit ans l’ont toujours été avec la collaboration des propriétaires.

Concrètement, les travaux ont permis, entre autres, la création de quatre étangs multifonctionnels, de stabiliser 384 sites d’érosion, d’aménager 24,1 km de bandes riveraines arbustives et arborescentes, de planter plus de 52 000 végétaux, d’installer 80 nichoirs et de conserver 19 406 m2 de milieux humides et de valoriser 168 685 m2 de terres en friche.

Le transfert d’information vers les producteurs agricoles constituait aussi un des objectifs, alors que plusieurs manuels, fiches et guides d’identification et d’entretien ont été créés. Deux visites du projet ont également été faites, dont une avec l’école primaire de Saint-Hermas.

«Difficile de ne pas embarquer dans un tel projet!» a lancé le maire de Mirabel, Hubert Meilleur, qui a tenu à féliciter l’organisation et remercier les producteurs participants. «Ce n’est pas toujours évident la concertation pour faire un geste afin d’améliorer la richesse qui est là», a-t-il ajouté.

Le projet s’inscrivait dans le programme de mise en valeur de la biodiversité des cours d’eau en milieu agricole initié par la Fondation de la faune du Québec et de l’Union des producteurs agricoles. Le Club-conseil Profit-Eau-Sol espère trouver du financement dans les prochaines années afin d’en assurer le suivi.