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Réplique du maire Hubert Meilleur: «À Mirabel, il n’y a pas de corruption»

Le maire de Mirabel

Réplique du maire Hubert Meilleur: «À Mirabel, il n’y a pas de corruption»

Publié le 29/01/2013

«À Mirabel, il n’y a pas de corruption.» C’est du moins ce que répond le maire de Mirabel, Hubert Meilleur, aux allégations du président-directeur général de la firme Genius, Michel Lalonde, devant la commission Charbonneau, qui le met en cause.

Lors de son passage à la commission Charbonneau, le lundi 28 janvier, Michel Lalonde a affirmé qu’Hubert Meilleur avait sollicité sa firme pour financer sa campagne électorale, en 2009, en vue du scrutin municipal.

Selon les allégations de M. Lalonde, sa firme aurait versé une somme de 10 000 $ à M. Meilleur. Et ce n’était pas la première fois. L’organisateur politique de M. Meilleur, Lorne Bernard, aurait sollicité l’appui financier de Genius, pour les campagnes de 2001 et de 2005.

Dans un communiqué publié lundi, en fin d’après-midi, le maire Meilleur nie que le financement politique en retour de contrats existe dans sa municipalité. «À Mirabel, il n’y a aucun élément ou stratagème dans l’octroi de tous les contrats où des entrepreneurs ou des ingénieurs ou autres professionnels auraient bénéficié d’avantages quelconques pour en obtenir ou encore avoir dû verser à son parti politique, aux élus ou aux fonctionnaires pour faire affaire avec la Ville.»

M. Meilleur laisse entendre avoir déjà remis toute l’information à la Commission en lien avec les allégations de Michel Lalonde entourant le financement politique de son parti. Il a offert sa collaboration à la Commission et se dit prêt à aller témoigner.

D’ici ce possible témoignage, il n’émettra aucun autre commentaire sur le sujet, fait-il savoir.

Lors de la séance du conseil municipal, en fin de journée, il a cependant dû faire face aux questions de Marjolaine Goudreau, une résidante du secteur de Sainte-Scholastique, venue lui demander ce qu’il en était des allégations le mettant en cause.

«C’est sûr que si c’est vrai, ça a des conséquences pour les Mirabellois parce que c’est comme une perte de confiance. J’aimerais vous entendre à ce sujet. Quelle est votre position?» lui a lancé Mme Goudreau, à la période de questions.

Piqué à vif par l’insistance de celle-ci, M. Meilleur a refusé de lui répondre, répétant qu’il parlerait devant la commission Charbonneau.

Devant l’attitude du maire, Mme Goudreau s’est tournée vers les conseillers municipaux, demandant à chacun d’eux s’ils étaient au courant des transactions financières révélées plus tôt.

L’un après l’autre, ces derniers ont affirmé n’en avoir jamais entendu parler.

«J’ai dit ce que j’avais à dire. Mais il faut faire une différence entre corruption et collusion. Il n’y a jamais eu de corruption et de collusion à l’hôtel de ville», a finalement répliqué le maire, visiblement las de cet interrogatoire impromptu.