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<strong>René Plouffe envisage d’exiger une redevance aux usines d’embouteillage d’eau</strong>

René Plouffe

René Plouffe envisage d’exiger une redevance aux usines d’embouteillage d’eau

Publié le 09/08/2013

S’il est élu maire de Mirabel au scrutin de novembre prochain, le candidat René Plouffe promet d’exiger une redevance sur l’eau auprès des entreprises établies à Mirabel qui en font l’exploitation aux fins de commercialisation.

C’est du moins ce qu’il a confié lors d’un point de presse pour le moins original qu’il a tenu, le jeudi 1er août dernier, en après‑midi, en bordure de la rue menant tout droit à l’usine Naya.

Cette usine, qui est le plus important embouteilleur d’eau en format individuel au Québec, fait‑il remarquer, ne paie pas sa juste part de redevance à la Ville de Mirabel, une situation qu’il entend bien changer s’il est élu maire. Même le gouvernement du Québec ne retire, en redevance, que 70 $ du million de litres d’eau embouteillé par Naya. «Ce qui est bien peu», souligne‑t‑il.

«Je suis conscient de l’importance pour ces entreprises de demeurer compétitives et de ne pas être défavorisées par les conditions offertes dans les autres villes ou provinces du Canada. J’estime toutefois nécessaire, pour l’avenir de Mirabel, de ne pas laisser aller cette ressource, trop souvent sous‑estimée, sans que la population puisse en bénéficier davantage», précise M. Plouffe.

Ce dernier considère que la Ville de Mirabel tirerait un énorme avantage de percevoir ainsi une redevance régulière auprès de ces entreprises qui, comme Naya, embouteillent de l’eau et la commercialisent en grande quantité. Ces sommes perçues par cette redevance permettraient ainsi de financier des projets locaux.

Dans la mesure où la population le choisit comme maire le 3 novembre prochain: «Il y aura des négociations pour que la Ville obtienne des redevances. Je suis sûr que ça représente des millions de dollars en revenus que la Ville ne reçoit pas. Si on en vient à bout d’avoir des redevances, ça va faire jurisprudence au Québec, car le plus gros embouteilleur, c’est Naya», avance‑t‑il.

M. Plouffe, qui possède une longue expérience professionnelle à titre de gestionnaire, se dit prêt à offrir aux citoyens de Mirabel un véritable renouveau dans la façon d’administrer la municipalité. D’où le nom sous lequel il fait campagne, Renouveau Mirabel, bien qu’il se présente à titre de candidat indépendant.

À 68 ans, ce Mirabellois, qui réside dans le secteur du Domaine Vert-Sud, s’est fait connaître des citoyens alors qu’il était gestionnaire à la Fédération des caisses populaires. Il affirme être un homme intègre et n’a pas peur de se présenter en politique malgré les nombreux scandales touchant bon nombre de maires depuis la tenue de la commission Charbonneau. «Je me suis fait dire que je suis téméraire avec tout ce qui se passe en politique actuellement. Mais je n’ai pas peur de la situation», affirme‑t‑il.

Et la redevance sur l’eau n’est pas le seul changement qu’il entend apporter à la municipalité en occupant un poste clé comme celui de maire. Il prévoit ainsi implanter des postes de police dans les secteurs de Saint‑Canut et de Saint‑Janvier.

Quant au dossier de la gare, il juge que le terrain visé sur la rue Victor par le maire Hubert Meilleur n’est pas approprié. Il a son idée, dit‑il, sans la préciser.

Et le candidat indépendant refuse pour le moment de dévoiler son programme. «Vous en saurez plus le 20 septembre», promet‑il.