En conférence de presse, jeudi dernier, M. Paquette et sa fille, vice-présidente de l’entreprise, ont confirmé immédiatement leur décision de rebâtir leurs installations de la 25e Avenue, à Saint-Eustache. Lui et sa fille espèrent le tout fonctionnel pour la rentrée scolaire 2012. 
«Nous prenons le risque de procéder à cet investissement majeur, malgré le contexte économique et politique actuel. La totalité de nos contrats scolaires vient à échéance le 30 juin 2012 et tout le processus d’attribution de ces contrats est actuellement remis en question par la possibilité d’appels d’offres complète ou partielle», a souligné Kim Paquette. 
La majorité (65 %) du chiffre d’affaires de l’entreprise correspond aux contrats scolaires. «On prend le risque énorme de ne pas avoir de contrat au 1er juillet prochain», a indiqué M. Paquette. 
La direction de l’entreprise a fait remarquer que la grande solidarité entre transporteurs dont elle a bénéficié au cours des derniers jours a été favorisée par le mode actuel d’attribution des contrats scolaires. «Nous sommes convaincus que le système actuel du transport scolaire est celui qui permet la plus grande efficacité tant sur le plan économique que sur le plan de la sécurité. Nous voulons pouvoir renouveler les contrats de gré à gré aux cinq ans», a fait savoir le président.

Appuyé par sa fille et vice-présidente de l&#8217;entreprise, Kim Paquette, le président a tenu une conférence de presse, le 12 janvier dernier, pour rendre compte de l&#8217;état de la situation et remercier tous ceux qui, de près ou de loin, ont fait en sorte que rien ne paraisse le jour même du drame.
Les 93 circuits scolaires, a-t-il fait savoir, ont été complétés sans aucun retard. Même chose pour les 20 autobus de transport en commun de la région.
Aussi, a-t-on fait savoir, l&#8217;incendie n&#8217;empêchera pas l&#8217;entreprise eustachoise de respecter les engagements pris avec sa clientèle, notamment la Commission scolaire de Laval (CSL) et la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI).
Fonctionnelle dès lundi
L&#8217;entreprise, qui fonctionne depuis le drame sans informatique, sera opérationnelle dès ce lundi. Les bureaux administratifs seront aménagés dans une roulotte, tandis que l&#8217;atelier mécanique sera déménagé en face pour une courte période. «Nous voulons que ce soit le moins longtemps possible de l&#8217;autre côté en raison des résidents arrière», a expliqué Mme Paquette.
Dans la malchance, le père et la fille sont soulagés de pouvoir compter sur les récentes installations situées en face du foyer d&#8217;incendie, au 275, 25e Avenue. «Autrement, je me serais vu obligé de vendre mes autobus et contrats scolaires. Je n&#8217;aurais rien pu faire», a estimé le président.
Le vent tourne
C&#8217;est dans la nuit du mardi 10 janvier qu&#8217;un incendie est survenu, d&#8217;abord chez le centre de rénovation BMR Matco, avant de se répandre chez Robert Paquette Autobus et Fils à cause du vent. Le feu a complètement calciné trois autobus scolaires et un minibus de transport urbain. «Les pertes engendrées par cet incident s&#8217;estiment à près de deux millions de dollars», a indiqué Kim Paquette.
C&#8217;est un employé qui commençait son quart de travail à 3 h qui a alerté le propriétaire. «Je venais pour cinq minutes, mais en entrant dans le garage, j&#8217;ai entendu des crépitements. Ce n&#8217;était pas normal. Le vent a viré de bord. Le feu a pris dans la couverture du garage», a mentionné M. Paquette.
C&#8217;est le cœur de l&#8217;entreprise qui est parti en fumée. Si les biens matériels sont remplaçables, la majorité des archives photographiques et vidéos de l&#8217;entreprise ont brûlé. Le propriétaire a toutefois fait preuve de témérité en bravant le brasier pour sortir l&#8217;ordinateur central et sauver quelques archives.
Fondée en 1968, Robert Paquette Autobus et Fils est une entreprise familiale de transport de personnes, comptant 125 véhicules et employant 160 personnes.

La force de la famille dans l’adversité

Dans un communiqué de presse, le porte-parole de la Coalition, Bernard Roy, estime que le député Charette est devenu, en adhérant à la CAQ, ni plus ni moins un député fédéraliste. «Enfin, les masques sont tombés! À la conférence de presse de la fusion entre l’ADQ et la CAQ, Gérard Deltell avait clairement énoncé la position constitutionnelle de cette nouvelle formation: la recherche de l’autonomie du Québec, mais à l’intérieur du cadre de la fédération canadienne. Nous savions que le député Charette n’était plus à l’aise avec l’idée de souveraineté du Parti québécois. Cette fois, c’est clair, il ne l’est plus», de déclarer M. Roy. 
Pour M. Roy, cette décision de M. Charette est non seulement un détournement de démocratie, mais aussi d’imposture. «M. Charette se trompe s’il croit que les citoyens de la circonscription de Deux-Montagnes vont le suivre dans cette voie», d’affirmer M. Roy. 
Toujours selon le porte-parole de la Coalition, «le député Charette, en se moquant des électeurs péquistes comme il l’a fait, vient de se discréditer totalement». Comme il le réclame déjà depuis le mois d’octobre dernier, le Collectif citoyen a de nouveau demandé la démission immédiate de Benoit Charette. Soulignons qu’il a aussi mis en ligne, début décembre, un site Web par l’entremise duquel il est possible de signer une pétition réclamant cette démission. Le site Web en question peut être consulté à l’adresse [www.benoitroy.org].

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