À travers le doute, les moments difficiles et les périodes de découragement, s’il veut espérer faire sa place au soleil, un hockeyeur professionnel doit s’accrocher, croire en ses moyens et ne jamais cesser de fournir les efforts dans le but de s’améliorer.
Cette réalité d’athlète sied bien au parcours de Mathieu Brodeur. Choix de 3e ronde (76e au total) des Coyotes de Phoenix en 2008, il a tardé, une fois rendu chez les pros, à gagner la confiance des dirigeants de cette organisation. Devant passer par un apprentissage dans la Ligue de la Côte de l’Est, il a trouvé petit à petit le moyen de grimper dans la hiérarchie des défenseurs.
Une fois qu’il a accédé à la Ligue américaine l’an dernier, cet Eustachois a dû s’armer de patience puisqu’appelé à maintes reprises à regarder les parties du haut des gradins.
Au tout début de la saison 2012‑2013, en raison du lock‑out dans la LNH, les Pirates de Portland se retrouvaient avec des défenseurs qui en temps normal évoluent avec le grand club, dont Olivier Ekman-Larsson. Malgré cet état de fait, cela n’a pas pris de temps avant que Brodeur ait sa place régulière dans l’alignement des Pirates.
Puis, une fois que le conflit a été résolu dans la LNH, le défenseur de 6 pi 6 po et 215 livres a vu ses responsabilités s’accroître. Relégué à un rôle défensif à son arrivée chez les pros, on lui a même confié des responsabilités plus offensives durant la récente saison. Employé notamment durant la deuxième vague du jeu de puissance, il a finalement bouclé le calendrier régulier avec 19 points à sa fiche, dont 3 buts, et ce, en 65 matchs.
Nouveau contrat
Après l’élimination rapide des Pirates en séries et quelques semaines de répit, Brodeur, qui a célébré son 23e anniversaire de naissance le 21 juin dernier, s’est remis à l’entraînement. Celui qui a terminé parmi les trois défenseurs avec le plus de temps de jeu de sa formation vient d’apposer sa signature au bas d’un nouveau contrat d’un an à deux volets. La prochaine saison s’annonce donc déterminante à la fois pour son avenir dans l’organisation des Coyotes et son accession à la LNH.
Chose certaine, cinq ans avoir après été repêché par les Coyotes, on sent que ses années d’expérience passées chez les pros l’ont rendu plus mature et sûr en ses moyens.
À l’extérieur du hockey par ailleurs, lui et sa belle ont, par ailleurs, fait l’acquisition d’un condo à Mascouche. Pour ce qui est d’un éventuel enfant, c’est loin d’être dans les plans immédiats.
Pour ce qui est de l’avenir des Coyotes, qui semble toujours précaire en Arizona, cela fait sourire le principal intéressé. «C’est la question que beaucoup de gens me posent souvent. Pour ma part, n’ayant pas encore joué avec les Coyotes, je ne suis pas attaché à Phoenix et à ses environs. Pour ma part, si les Coyotes veulent de moi dans la LNH, cela ne me dérange aucunement d’évoluer n’importe où.»