logo journal leveil
icon journal
Projet Albatros: Des décideurs publics se prononcent

Une partie du terrrain de golf Deux-Montagnes.

Projet Albatros: Des décideurs publics se prononcent

Publié le 08/02/2013

S’il a fait l’objet de critiques depuis son annonce lors du discours annuel du maire Pierre Charron devant la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Eustache–Deux-Montagnes–Sainte-Marthe-sur-le-Lac, le projet Albatros ne compte pas que des détracteurs.

L’ÉVEIL a en effet contacté des décideurs du monde économique, politique et agricole pour obtenir leur opinion sur ce projet. L’achat du terrain de quelque sept millions de pieds carrés, faut-il le rappeler, a fait l’objet d’une entente de principe entre la Ville de Saint-Eustache et les propriétaires du Club de golf Deux-Montagnes pour un prix d’achat de 13,25 millions de dollars, en décembre dernier.

Pour un, le directeur général du Centre local de développement (CLD) de la MRC de Deux-Montagnes, Jean-Marc Fauteux, estime qu’avec cette acquisition, Saint-Eustache se positionne maintenant comme un acteur majeur du point de vue de l’offre de terrains industriels publics sur la Rive-Nord, au même titre que Terrebonne, par exemple. La rétention de la main-d’œuvre et la possibilité de créer des emplois de qualité dans la région sont au nombre des avantages palpables d’une telle acquisition, dit-il.

Discours similaire du côté de la présidente de la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Eustache–Deux-Montagnes–Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Marie-France Bélisle qui, outre la question des emplois, souligne la stimulation de l’achat local et le développement d’industries de pointe rendus possibles par ce projet. Comme plusieurs décideurs locaux, la Chambre estime que sa réalisation doit «se faire dans les règles de l’art», dit Mme Bélisle, avec un processus de consultation, expliquant que son organisation entend relayer l’information à ses quelque 600 membres.

Le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) Outaouais-Laurentides, Richard Maheu, tient à féliciter la Ville pour ce projet qui mise sur le développement de terres situées dans un secteur non agricole, justement «s’il a pour objectif de ne pas toucher à la zone agricole». Malgré le fait qu’il s’agisse d’un terrain de golf, les terres sont en effet situées en zone blanche. M. Maheu demande cependant aux responsables de la planification de prévoir des distances séparatrices au projet, pour ne pas mettre de restrictions aux activités agricoles actuelles.

Enfin, le député de Deux-Montagnes, Daniel Goyer, salue le développement du secteur industriel. «Saint-Eustache fait en sorte de ne plus avoir les bras croisés», dit-il. Il met cependant un bémol quant aux intentions d’intégrer un projet résidentiel au sud du chemin de la Rivière-Sud, dans le secteur où sont actuellement positionnés les bâtiments du Club de golf. Il estime que le développement résidentiel devrait plutôt se faire dans le secteur du futur quai d’embarquement du train de banlieue, avec des projets à haute densité communément appelés Transit-Oriented Development (TOD).

La Ville a par ailleurs annoncé cette semaine la mise en branle d’un processus de consultation au cours des prochains mois. Nul doute que le sujet sera à nouveau abordé à la séance du conseil municipal de lundi prochain, à la mairie de Saint-Eustache.