Portant un regard sur les femmes d’aujourd’hui, cette représentation se veut une façon de souligner l’évolution et la transformation des femmes au XIXe siècle. «C’est un témoignage vivant que les femmes peuvent créer leur vie, qu’elles peuvent vibrer selon leurs talents, occuper leur place et se réaliser», a indiqué en entrevue Geneviève Young, auteure, créatrice de l’émission télévisée Les Dires de Geneviève Young, et l’instigatrice du projet Porteuses d’humanité, qui est à la fois un livre et une conférence théâtrale.
Très impliquée dans la région et portant une réflexion sur l’histoire des femmes en parallèle avec le racisme, Geneviève Young explique ce qui la motive à soutenir les femmes qu’elle rencontre dans leur entreprise et dans leur vie: «Je me suis questionné sur les difficultés des femmes de prendre leur place. Ça fait huit ans que je m’intéresse vraiment au parcours des femmes. Souvent, elles vont s’occuper des autres et ne pas se donner la priorité pour pleinement se réaliser».
Geneviève Young a débuté la conférence théâtrale en précisant que les Porteuses d’humanité sont celles qui ont osé être dans la création et qui se sont rassemblées pour le partager. Cinq thèmes ont été abordés pendant la soirée, comme les pétales d’une fleur avec laquelle Geneviève a fait une analogie avec la vie des femmes. Les cinq parties ont été présentées dans cet ordre: donner la vie, éclairer le chemin, tendre la main, poursuivre la lignée et se reconnaitre.
Le public a pu assister, pour chaque partie, à un témoignage agrémenté d’une présentation PowerPoint suivie d’une chanson et se terminant avec des mouvements de yoga.
Les femmes invitées pour l’évènement étaient Caroline Laprise, propriétaire d’un salon de coiffure qui est devenu une prison. «Il fallait, a-t-elle partagé, que je fasse quelque chose. J’ai tout vendu, condo, voiture et commerce. J’ai acheté un winnebago 1977 et j’ai traversé le Canada.»
La chanteuse Nathalie Lord est ensuite venue témoigner de sa difficulté à se reconnaître comme chanteuse et sa gêne à s’exprimer en public. Elle a terminé en affirmant: «Tout est possible, car ce soir, je suis en train de vous parler». Antoinette Layoun était également présente pour partager son passé d’enfant-soldat et comment elle a récupéré sa féminité et sa vie de femme: «En assumant la femme que je suis, j’ai une relation d’amour avec mes fils». Geneviève Young a été la dernière à prendre la parole pour témoigner du racisme la rendant invisible. «J’ai maintenant choisi d’être vue», déclare-t-elle, déterminée.
Une soirée qui semble avoir captivé le grand nombre de femmes présentes écoutant cette conférence qui partira en tournée dans une douzaine de villes du Québec, dont Mont-Laurier, Laval, Terrebonne et Montréal.