logo journal leveil
icon journal
Percy Shelley

Percy Shelley: tome 1 (Le Lombard).

Percy Shelley

Publié le 08/05/2012

Si le nom de Shelley vous dit quelque chose, c’est que vous l’associez évidemment à celui de Mary Shelley qui, en 1816, à l’âge de 19 ans, a écrit le célèbre roman Frankenstein. Le nom de Shelley, c’est aussi celui du poète britannique Percy Bysshe Shelley, né en 1792 et décédé en 1822, qui allait donner son nom à la jeune Mary Godwin qu’il rencontrera en 1814. Celle-ci n’a que 17 ans à cette époque. Tous deux seront amis avec un certain Lord Byron, un autre poète britannique et considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands que l’Angleterre n’ait jamais connu. S’ils ont marqué la littérature anglaise, les trois auteurs sont aussi connus pour avoir mené une vie exaltante qui n’est pas sans avoir heurté les esprits des bonnes gens de l’époque.

C’est donc ici l’histoire de Percy Shelley d’abord qu’a choisi de raconter le scénariste David Vandermeulen avec Percy Shelley, dont le premier de deux tomes est maintenant disponible. Loin d’être aride, le récit de Vandermeulen retrace avec beaucoup d’humour et de force la biographie de Percy Shelley, depuis son renvoi de l’Université d’Oxford jusqu’à son premier mariage avec Harriet Westbrook, en passant par la rupture avec sa famille et sa rencontre avec Mary, fille du philosophe Godwin dont il partage les idées. Celle-ci était alors une jeune fille qui aimait lire des romans morbides à sa mère enterrée au cimetière et qui prenait plaisir, avec ses deux sœurs, à assister aux pendaisons publiques.

Ce premier tome de 66 pages, offert dans un plus petit format (202 x 268 mm) que d’habitude, est aussi bonifié par le dessin juste et vif de Daniel Casanave qui a, entre autres, cosigné deux «Aventures rocambolesques» avec Manu Larcenet.

Si le jeune libertin qu’est Percy Shelley semble bien insouciant, impétueux, excessif, et trop sûr de lui par moments, parfois même un tantinet égoïste, ne pensant d’abord qu’à lui-même, c’est aussi un être attachant que l’on découvre dans cette biographie revisitée que signent ici Vandermeulen et Casanave, un écrivain romantique qui exhortait ses contemporains à vivre leur vie «comme un roman». Intéressant!