logo journal leveil
icon journal
<strong>Pénurie de familles d’accueil dans les Laurentides</strong>

Le directeur de la protection de la jeunesse

Pénurie de familles d’accueil dans les Laurentides

Publié le 18/03/2013

Aux prises avec une hausse constante des signalements (4 %) depuis les cinq dernières années, le Centre jeunesse des Laurentides manque cruellement de familles prêtes à accueillir des enfants sous leur toit. Pas moins d’une cinquantaine de couples sont recherchés pour combler les besoins actuels.

En 2012, 6 600 cas d’enfants en difficulté ont été signalés au Centre jeunesse des Laurentides qui a finalement retenu une intervention nécessaire pour 2 800 d’entre eux.

Rien qu’en janvier 2013, 302 cas leur ont été rapportés. «On vient de vivre le mois le plus actif des cinq dernières années. Normalement, on retient autour de 200 signalements par mois», indiquait Denis Baraby, le directeur de la protection de la jeunesse, lors d’un point de presse tenu le 28 février dernier, à Saint-Jérôme.

«Actuellement, on sait qu’on va se retrouver à court terme dans une crise», lance le directeur du Centre jeunesse, en précisant que le nombre de signalements s’accroît en période printanière. «On a besoin d’adultes motivés de façon urgente. On veut des familles ayant le goût de s’impliquer pour une courte période et d’autres servant de milieu de vie à long terme», résume M. Baraby.

Secteur prioritaire? Saint-Jérôme et Lachute, deux territoires où le taux de natalité est l’un des plus importants au Québec, où l’on enregistre un nombre de signalements élevé.

À l’heure actuelle, 900 jeunes en difficulté sont placés sur tout le territoire desservi par le Centre jeunesse, des Basses-Laurentides jusqu’à Mont-Laurier. De ce nombre, explique M. Baraby, entre 530 et 540 enfants ont été accueillis dans des familles tandis que les autres séjournent dans des ressources intermédiaires ou dans les centres de réadaptation.

Les plus difficiles à placer sont les enfants âgés de 0 à 5 ans. Pourquoi? Peur de l’attachement, d’une attention plus exigeante? Le directeur Baraby n’en sait trop rien, mais il constate que les familles ne se précipitent pas vers cette jeune «clientèle».

Celui-ci tient toutefois à adresser un message aux Laurentiens. «Devenir famille d’accueil, c’est accueillir un enfant en difficulté pour lui donner un coup de main pendant quelques jours, quelques mois ou même plusieurs années. Cet enfant a besoin de vous pour retourner éventuellement chez ses parents. Dans d’autres cas, vous pourrez accueillir un enfant à risque d’abandon et pour lequel un projet d’adoption est envisageable», indique-t-il.

Le Centre jeunesse des Laurentides tiendra deux soirées d’information les 12 et 19 mars à 18 h 30, au 550, boulevard des Laurentides, au sous-sol des Galeries des Laurentides, à Saint-Jérôme, local 041.

À noter que les personnes seules peuvent aussi s’inscrire comme famille d’accueil si elles répondent aux critères de sélection. Parmi les plus importants: ne posséder aucun antécédent judiciaire et disposer d’un réseau social et de ressources étendu.