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Parce qu’il faut penser à après…

Photo Michel Chartrand – Le président du conseil d’administration de la Corporation du cimetière de Saint-Eustache, Bernard Girard, à l’intérieur du columbarium du cimetière.

Parce qu’il faut penser à après…

Publié le 24/05/2011

La Corporation du cimetière de Saint-Eustache a annoncé l’ajout de 88 niches cinéraires aux 50 déjà existantes du columbarium du cimetière.

«Les rites funéraires ont beaucoup évolué durant la dernière décennie. Afin de répondre davantage aux exigences de nos temps modernes, le cimetière se devait d’ajuster ses services en ce sens», fait savoir Bernard Girard, président du conseil d’administration de la Corporation.

Les nouvelles niches cinéraires ont été installées en mars dernier. «Les 50 niches que ce columbarium abritait depuis 1995 étaient pratiquement toutes vendues. Il fallait donc continuer sur notre lancée afin de bien répondre aux besoins de la population», affirme-t-il.

Le columbarium est un lieu où sont déposées les urnes cinéraires contenant les cendres des défunts. Chaque niche est réservée pour 35 ans. De manière générale, lors d’une incinération, l’urne peut être inhumée au cimetière, déposée dans un emplacement au columbarium ou, pour l’instant, remise à la famille. Lorsqu’un corps ou une urne est inhumé dans un cimetière, c’est pour une période de 50 ans.

En effet, M. Girard rappelle que le gouvernement provincial s’apprête à modifier la loi concernant les cendres funéraires, qui existe depuis 1974. Cette dernière en sera plus facile d’application pour ceux et celles qui préfèrent que les cendres se retrouvent dans un cimetière, signale-t-il.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux a mis sur pied un comité de travail pour ce faire. L’industrie funéraire souhaite que le Québec imite certains pays qui ont statué qu’une urne doit être inhumée dans un cimetière ou gardée dans un columbarium et non dans une résidence privée.

Plus de 138 ans

Depuis quelques années, la Corporation a déployé plusieurs efforts pour rajeunir la chapelle qui a 138 ans. «Pendant la saison chaude, les portes étant ouvertes presque tous les jours, nous pouvons admirer, à travers le grillage, l’ensemble des nouvelles niches éclairées intérieurement par un système peu énergivore», souligne M. Girard. Des tableaux et vitraux peints par une artiste eustachoise, Charlotte Dufresne, peuvent y être admirés depuis deux ans. La Corporation compte, cette année, repeindre les éléments extérieurs de décoration et procéder à la réfection de son parvis, en plus de changer les deux portes d’accès.

Un peu d’histoire

Construite par la paroisse Saint-Eustache, le 13 août 1873, sur le terrain de la famille Globensky, la chapelle ancestrale a été bénite et dédiée à Sainte-Anne, la mère de la Vierge Marie, le 7 septembre 1874. Sa crypte abrite, par ailleurs, les dépouilles de plusieurs des membres de la famille Globensky. Contrairement à ce que l’on a longtemps pensé, la chapelle n’appartenait pas à ces derniers. Ce sont les marguilliers de l’église qui ont voulu en quelque sorte remercier Charles Auguste Maximilien Globensky qui était généreux envers l’église en réservant le caveau souterrain aux dépouilles de sa famille.

Le cimetière a été fondé en 1866. «Il est le gardien des restes funéraires de l’ancien cimetière jouxtant l’église. Il est un livre d’histoire grand ouvert sur des milliers de vies ayant œuvré dans notre milieu. Il est le témoin de l’histoire d’un village et de son pays tout en demeurant empreint de simplicité et de solennité», a déclaré le président de la Corporation.