Chaque point d’interrogation, ont expliqué les élèves en question, représentait le corps d’une femme ou d’une adolescente autochtone tuée ou disparue au Canada depuis les 25 dernières années. Par la suite, ces élèves sont montés aux deux balcons pour couvrir la façade de l’école. Debout, en cette froide matinée, les élèves ont pris la forme d’une vigile silencieuse de 30 minutes pendant l’arrivée des autobus afin de ne pas oublier ces femmes autochtones disparues ou assassinées.
Cette vigile symbolique était aussi un signe d’espoir, comme si les jeunes espéraient être à l’aube d’un grand jour, celui du début d’une enquête. Tenant devant leur bouche une feuille sur laquelle on pouvait lire un message de solidarité, ces jeunes ont accueilli les 1 000 élèves de l’école lors de leur arrivée.
Sensibilisation
L’impact de cette action de solidarité se fait déjà ressentir puisque, en plus d’être vue par ces élèves et plusieurs membres du personnel, cette mobilisation fut suivie pendant le dîner d’une opération de signatures de 300 cartes postales demandant au gouvernement canadien une enquête publique et un plan d’action.
Les signataires étaient invités à porter une plume blanche comme une broche sur l’épaule ou le collet pendant la journée en guise de solidarité.