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Noyade d’un enfant au lac du Bois de Belle-Rivière

Noyade d’un enfant au lac du Bois de Belle-Rivière

Publié le 03/07/2009

Un incident malheureux est survenu le 25 juin dernier au Bois de Belle-Rivière à Mirabel alors qu’un enfant de sept ans a été victime d’une noyade dans le lac artificiel fréquenté par des milliers de personnes chaque été.

Selon les premiers renseignements rapportés par le Service de police de Mirabel, une trentaine d’enfants de l’école Saint-Philippe, à Brownsburg, sont venus célébrer la fin des classes au Bois de Belle Rivière. Au moment où ceux-ci s’amusaient dans le lac, un des jeunes a demandé à l’un des sauveteurs de calmer les ardeurs d’élèves qui poussaient un peu trop les autres. Dans les circonstances, il a été demandé à chaque membre du groupe de se retirer du lac, mais lors du décompte, un des jeunes manquait à l’appel.

Ce dernier a été retrouvé inanimé dans un mètre d’eau. Les sauveteurs du site ont vite ramené l’enfant sur la berge et pratiqué des manœuvres de réanimation, qui se sont poursuivies dans l’ambulance en route vers l’Hôpital de Saint-Eustache. L’enfant a été transféré à l’Hôpital de Montréal pour enfants, où son décès a été constaté en fin d’après-midi. Deux sauveteurs en état de choc ont également été transportés à l’hôpital.

La mort du jeune enfant est actuellement sous enquête du coroner. La police de Mirabel se fait un devoir d’interroger tous les témoins. Le lieu de la tragédie est inspecté par des représentants de la Régie du bâtiment du Québec, responsable de l’application du Règlement sur la sécurité dans les bains publics.

En entrevue téléphonique, le directeur général du Bois de Belle-Rivière, Stéphane Michaud, a déclaré: «En tant que parent, ce n’est pas facile à vivre. Comme gestionnaire d’un lieu public, le sentiment de tristesse est double. C’est un terrain de jeu familial. C’est fait pour le plaisir de chacun. On ne pense pas qu’une telle chose puisse arriver. Notre niveau de ratio de surveillance est supérieur au minimum exigé par les normes. Des parents accompagnateurs étaient également présents. C’est difficile à expliquer.»

Au moment de l’entrevue, soit cinq jours après la tragédie, le lieu de baignade n’était toujours pas accessible. Stéphane Michaud espère sa réouverture au cours du présent week-end. «Je ne sais pas, a-t-il mentionné, combien de temps ça va prendre. C’est évidemment une première pour nous. Avec les enquêteurs, nous évaluons ce qu’on peut faire pour augmenter davantage le facteur de sécurité.»

Ironie du sort, lors de la journée du drame, la Société de sauvetage, en collaboration avec la Régie du bâtiment du Québec, entamait sa tournée estivale de prévention des noyades. La Brigade Splash envahira effectivement les plans d’eau du Québec pour une troisième année consécutive. La Brigade Splash, c’est six animateurs qui parcourent les piscines et plages publiques ainsi que les parcs aquatiques de la province avec pour message La sécurité, une responsabilité partagée!

Selon le directeur général de la Société de sauvetage, Raynald Hawkins, il faut que les parents connaissent les aptitudes de nageur de leurs enfants. «S’il est faible, dit-il, il doit avoir un dispositif de flottaison. Une noyade se passe ente 15 et 20 secondes d’inattention. Il n’y a pas que les sauveteurs qui doivent surveiller. Il faut constamment surveiller son enfant en situation de baignade.»