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Nouveau stationnement: nouveaux tarifs

Une vue aérienne du stationnement de l’Hôpital de Saint-Eustache.

Nouveau stationnement: nouveaux tarifs

Publié le 25/05/2012

Le projet de refonte complète du stationnement de l’Hôpital Saint-Eustache a obtenu une subvention de quelque 970 000 $. Malgré cela, la direction du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) du Lac-des-Deux-Montagnes n’aura d’autre choix que d’augmenter ses tarifs de stationnement à l’automne.

Le projet réalisé à l’Hôpital de Saint-Eustache est financé en partie par le Fonds vert, dans le cadre de l’Action 21 du Plan d’action 2006-2012 sur les changements climatiques du gouvernement du Québec.

À la suite d’un processus de sélection, seulement quatre projets d’adaptation aux changements climatiques ont été retenus, dont celui de l’Hôpital de Saint-Eustache. Ces projets visent à démontrer comment il est possible d’adapter les immeubles du réseau de la santé aux effets des changements climatiques, mentionne Marie Aubé, responsable du développement durable à laSociété immobilière du Québec.

«Cet immeuble a été choisi parmi les projets soumis puisque son vaste stationnement représente un exemple typique d’un îlot de chaleur en milieu urbain. De plus, le CSSS planifiait déjà la réfection complète de ses espaces de stationnement, ce qui constituait une opportunité intéressante pour l’intégration de mesures d’atténuation des îlots de chaleur urbains», indique Mme Aubé.

Le tarif sera augmenté

Malgré la subvention de près d’un million de dollars, le CSSS augmentera ses tarifs de stationnement puisqu’il doit autofinancer les 2,5 millions de dollars manquants. «Le tarif en vigueur est le même depuis 1992 et il fait partie des plus bas au Québec», souligne Michel Bordeleau, directeur des services techniques et du génie biomédical au CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes.

Le tarif quotidien pour un visiteur passera donc de 4 $ à 6 $; celui d’un employé de 0,50 $ à 1 $ et celui d’un médecin de 1 $ à 2 $. La somme du projet excédentaire à la subvention sera ainsi remboursée sur une période de dix ans. «La tarification a fait l’objet d’une résolution, il y a un an, à une séance du conseil d’administration. Les employés sont au courant que ça s’en vient. On se colle à la moyenne. Nous n’avions pas le choix de faire les travaux. Le tarif ne sera augmenté qu’à la fin des travaux, en octobre», signale-t-il.

Un stationnement traditionnel aurait coûté moins cher, soit l’équivalent de la somme de la subvention. Tous les aspects «verts» sont couverts par celle-ci, soutient M. Bordeleau.

Atténuer les impacts du chantier

Le CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes promet de s’assurer de minimiser les impacts du chantier qui s’échelonnera de juin à septembre.

Le projet sera donc réalisé en trois phases pour maintenir la capacité d’accueil du stationnement. Ainsi, la première phase servira à agrandir une zone à l’arrière de l’hôpital pour pouvoir accueillir plus de véhicules pendant les travaux. À partir du 16 juin, les usagers sont donc invités à emprunter la rue Daoust en y accédant, soit par le boulevard Industriel ou par la nouvelle voie de service de la 640 Ouest à la hauteur du boulevard Arthur-Sauvé.

Les employés seront informés au fur et à mesure de la fin et du commencement de chacune des phases.

Un stationnement au goût du jour

Le stationnement de l’Hôpital de Saint-Eustache est arrivé à la fin de sa durée de vie utile. Des travaux s’amorceront donc cette semaine selon une vision de développement durable pour prendre fin en septembre 2012.

«Les installations sont vétustes. Elles ne rencontrent pas la réglementation municipale et nous voulons soutenir la progression de l’établissement», fait savoir Michel Bordeleau, directeur des services techniques et du génie biomédical au Centre de santé et de services sociaux (CSSS) du Lac-des-Deux-Montagnes.

Ainsi, les travaux, qui totalisent un investissement de 3,5 millions de dollars, permettront d’agrandir le stationnement de 80 espaces pour atteindre 1 014 cases, mais surtout de réduire l’empreinte thermique de cet îlot de chaleur en milieu urbain.

La superficie brute du stationnement augmentera de 19 %, mais en ce qui a trait à la superficie reliée au nombre de cases, elle s’élève à 9 %. La différence s’explique par les aménagements liés à la lutte aux changements climatiques et aux améliorations de géométrie routière. «Depuis sa construction en 1992, la configuration n’a jamais changé, malgré le fait que le nombre de lits ait augmenté de 172 à 261», mentionne le directeur.

L’idée derrière ce projet visant la lutte contre les changements climatiques est de compenser l’espace goudronné par plus de verdure. Ainsi, des allées piétonnières seront aménagées à divers endroits dans le stationnement où des arbres seront plantés. «C’est innovateur. Je n’ai jamais vu ça. […] Nous avons sacrifié 34 cases pour ça», indique M. Bordeleau.

Ces allées seront recouvertes pour créer des zones d’ombre. Un éclairage à la DEL assurera une meilleure sécurité aux usagers en soirée.

Ces couloirs serviront également à diriger les usagers vers l’hôpital plutôt que de zigzaguer à travers les espaces de stationnement.

Aussi, sachant que plus de la moitié des employés de l’établissement de santé habitent la région, le projet comprend un support sécurisé à vélos. D’une capacité de 76 bécanes, ce support comporte deux étages, ce qui devrait encourager l’utilisation du vélo. Des liens avec les pistes cyclables seront créés. Dans un avenir proche, des bornes de recharge pour voitures électriques seront également installées.

«Lorsque le projet sera terminé, nous prévoyons mesurer l’empreinte thermique pour connaître l’impact des zones d’ombrage sur celle-ci», soutient M. Bordeleau. La Ville exige seulement une plantation d’arbres sur le pourtour du stationnement. Le projet du CSSS va beaucoup plus loin, ajoute-t-il.

Deux bassins de rétention pour l’eau de ruissellement sont également prévus. Les deux guérites actuelles seront changées et une troisième sera ajoutée près de la rue Daoust, à l’arrière de l’hôpital. «Les guérites étaient souvent brisées et le système de perception et de paiement était désuet», soutient M. Bordeleau.

Celles-ci seront automatisées et permettront d’accélérer la sortie des usagers puisqu’ils auront la possibilité de payer à l’intérieur de l’établissement pour n’avoir qu’à passer la carte de reconnaissance de paiement. «Notre préposé restera en poste question de faciliter la vie des aînés, particulièrement, qui ne sont pas à l’aise avec la technologie du paiement automatisé», précise-t-il.