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Mieux comprendre la persévérance scolaire

Photo Michel Chartrand – Michel Goyer, directeur général de la Chambre, Francis Charron, entrepreneur et conférencier invité, Ann Simard, directrice de la PDM, Mélanie Laroche, coordonnatrice du développement des clientèles et des partenariats de la Chambre, et France Hamel, conseillère pédagogique à la CSSMI.

Mieux comprendre la persévérance scolaire

Publié le 09/05/2011

Dans une volonté de mieux comprendre la persévérance scolaire, la polyvalente Deux-Montagnes (PDM), de concert avec la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Eustache–Deux-Montagnes–Sainte-Marthe-sur-le-Lac, a tenu une journée Persévérance scolaire, le 1er avril dernier, à laquelle des dizaines de participants ont pris part.

Parmi eux, des élèves, bien sûr, mais aussi des enseignants, des élus, des gens d’affaires et des représentants d’organismes. «Il est temps de réfléchir ensemble parce que la persévérance scolaire, c’est l’affaire de tous», a débuté la directrice de la PDM, Ann Simard.

Au programme, une conférence animée par Francis Charron, vice-président et chef de la direction de EMD Construction et président de Bâtimo, suivie d’un atelier de réflexion auquel tous ont ensuite pris part. Une initiative qui vise à entreprendre un travail de réflexion en collaboration avec la communauté. «C’est la première fois que nous tenons ce genre d’activité. C’est aussi le début de quelque chose que nous voulons poursuivre dans les prochaines années», a ajouté Mme Simard.

Abondant dans le même sens, le directeur général de la Chambre, Michel Goyer, a pour sa part insisté sur l’importance de réunir les acteurs concernés par la persévérance scolaire, ne serait-ce que pour contrer la pénurie de main-d’œuvre anticipée dans les prochaines années. «Nous nous devons d’adopter la même vision: qualification pour tous», a-t-il lancé.

Le bilan des réflexions qui se seront dégagées de cette journée sera présenté au cours des prochaines semaines.

Conférence de Francis Charron

D’entrée de jeu, c’est la conférence de Francis Charron qui a d’abord retenu l’attention. Entrepreneur aguerri, M. Charron circule depuis deux ans déjà dans les écoles de la région, afin de raconter son histoire aux élèves et ultimement tenter de faire une différence dans leur parcours. «Que ceux et celles qui pensent qu’un chef d’entreprise a nécessairement suivi un parcours parfait, est nécessairement issu d’une école privée et n’a jamais doublé d’année scolaire lèvent la main», a-t-il débuté.

Or, M. Charron affiche un parcours jalonné d’embûches, a subi le divorce de ses parents, a doublé sa 6e année, était un batailleur et n’a jamais été un élève modèle. «Un prof m’a même déjà dit que je ne finirais jamais mon secondaire», évoque-t-il. Pourtant, de fil en aiguille et d’échec en réussite, Francis Charron a terminé ses études secondaires, complété son diplôme d’études collégiales et a même accédé à l’université afin d’y décrocher son baccalauréat et sa maîtrise.

En 2001, il a fondé son entreprise de construction. À l’époque, deux employés y travaillaient. Dix ans plus tard, il est à la tête de 15 entreprises, gèrent 265 employés et affiche un chiffre d’affaires de 65 millions de dollars.

D’avis qu’il n’existe pas de sot métier et que l’atteinte d’objectifs, peu importe l’envergure, doit en tout temps être célébrée, M. Charron a terminé en insistant sur l’importance d’aller au bout de ce que l’on entreprend. «Peu importe qu’il soit de niveau professionnel ou universitaire, l’important c’est d’avoir son diplôme», a-t-il conclu.