C’est avec quatre victoires et une défaite que les basketteuses canadiennes ont terminé leur fiche des Jeux à Toronto. Elles ont obtenu la médaille d’argent à l’issue de la finale contre les Américaines le 14 août.
Selon Élaine, ses coéquipières ont pris dur leur défaite de 80-72 contre les Étatsuniennes. «Au début, nous étions déçues d’avoir perdu le match en finale. De mon côté, j’ai vu cette médaille d’argent comme un pas de plus vers Rio», confie l’athlète de 38 ans. «La défaite contre les Américaines a mis en relief les points sur lesquels nous devons travailler», enchaîne-t-elle. Un match qui était également décisif en vue de Rio de Janeiro puisqu’il déterminait les équipes nationales qui pourraient représenter les Amériques.
Une attitude positive
Il est clair que son expérience aux derniers Jeux paralympiques de Londres, ses nombreuses compétitions en Coupe du monde et son esprit positif lui serviront à coup sûr. Rappelons qu’Élaine s’entraîne depuis 2003 et a fait son entrée dans l’équipe nationale canadienne en 2007. Elle y est à temps plein depuis 2009 et compte bien se qualifier en avril prochain pour continuer d’en faire partie.
Soulignons qu’Élaine cumule les victoires depuis le commencement de sa vie d’athlète en 2003. Déjà avant l’accident qui lui a coûté l’usage de ses jambes, elle pratiquait la natation et le ski alpin. Aujourd’hui en fauteuil roulant, elle est loin d’avoir freiné son rythme de vie. «J’ai essayé plein de sports et d’activités comme le saut en parachute, la plongée sous-marine et le rafting», raconte-t-elle.
En 2003, elle a même effectué l’ascension du mont Kala Patthar situé à côté du plus haut sommet au monde, l’Everest. Un projet de 14 jours en montagne qui lui a permis de voir, à partir du mont Kala Patthar, le sommet de l’Everest. «Deux années de préparation ont été nécessaires pour réaliser ce projet. Il est un de mes plus beaux succès, un de mes plus grands accomplissements», confie-t-elle.
Pour Élaine, ces réalisations sont le fruit de sa perception positive de la vie. «Chacun a ses défis dans la vie. C’est comment tu vas réagir qui va déterminer comment ça va se passer. Souvent, ce sont les gens eux-mêmes qui se mettent des bâtons dans les roues», philosophe cette dernière. Une vision de la vie qui semble lui donner des ailes.
Un peu plus haut, un peu plus loin…
Pour le moment, Élaine Allard cherche un appartement à Toronto en vue de s’y entraîner pour les six prochains mois. Six jours sur sept, six heures par jour. Elle y résidera avec une coéquipière qui tentera également sa chance pour faire partie de l’équipe nationale en avril prochain. Pour l’Eustachoise, gageons qu’il s’agit encore là d’une autre étape en vue d’atteindre de nouveaux sommets… voire un nouveau podium.
Les exploits sportifs d’Élaine Allard:
2015 – 2e Jeux parapanaméricains de Toronto
2014 – 1re Championnats du monde à Toronto
2012 – 6e Jeux paralympiques de Londres (Grande-Bretagne)
2011 – 2e Jeux parapanaméricains de Guadalajara (Mexique)
2010 – 3e Championnats du monde à Birmingham (Grande-Bretagne)
2007 – 2e Jeux parapanaméricains de Rio de Janeiro (Brésil)