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Luc Sasseville: un concert comme à la maison

Luc Sasseville a ravi son public. Après 20 ans de carrière

Luc Sasseville: un concert comme à la maison

Publié le 08/11/2013

Dans le cadre des Dimanches en douceur, présenté par le Service des arts et de la culture de la Ville de Saint-Eustache, Luc Sasseville a donné, le 27 octobre dernier, un concert au Centre d’art La petite église. Un spectacle qui a mêlé rythmes et tendresse. «Je n’ai pas l’habitude de mettre mon cadran pour aller à un show», a plaisanté Luc Sasseville.

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DBSasseville

L’EVEIL-2 novembre 2013

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David Bessenay

leveil@groupejcl.com

 

 

Un concert à 10 h du matin, ce n’est effectivement pas un horaire usuel. Le Deux-Montagnais n’avait toutefois pas de longs kilomètres à parcourir pour ce rendez-vous quasiment à domicile, devant un public déjà acquis à sa cause et dans un lieu propice aux ambiances intimes. Le Centre d’art La petite église invite, en effet, à la proximité. Il donne un peu l’impression d’un concert privé dans son salon.

Présenté en ouverture comme l’un des héritiers de Luc De Larochellière, Luc Sasseville n’aura pas déçu ses fans avec des chansons en partie tirées de son tout nouvel opus, L’album du terroir (en vente au prix de 10 $). L’auteur-compositeur et interprète reste un formidable passeur d’émotions. Des émotions oscillant entre la tendresse, la nostalgie ou la rébellion. Car si l’auteur de 42 ans s’assagit avec l’âge et l’expérience, il porte toujours ce regard critique, sarcastique parfois, sur notre société contemporaine et ses messages conservent leur pertinence.

Luc Sasseville a ouvert son spectacle par une première chanson en solo, guitare et harmonica, un blues nostalgique sur l’auteur sans inspiration, l’angoisse de la page blanche. Il a ensuite invité son groupe à le rejoindre sur les planches: Olivier Hottin à la basse, Fred Cusinato à la guitare électrique et Daniel Doucet à la batterie.

Luc le sensible s’est souvenu du temps où son enfant était encore dans le ventre de sa maman et toutes les interrogations qui l’habitaient alors. Quel meilleur hommage que d’inviter le résultat de ses interrogations sur scène: Anna‑May. «C’est la deuxième fois», explique la fille de l’artiste un brin intimidée. Accompagné par la jeune et brillante violoncelliste Eloïse Cauchy-Vaillancourt, le groupe a repris le générique… du dessin animé Caillou.

Avant d’en venir à toute autre chose. «À une époque où on écoutait de la vraie musique, pas du Justin Bieber», a tonné l’artiste avant d’entamer la reprise de All the Lonely People des Beatles, hommage aux oubliés de la vie. La solitude, un thème d’actualité. Luc Sasseville égratigne la génération iPhone et Android qui communique tous azimuts pour mieux perdre le fil des véritables relations humaines.

Toujours très famille, il interprète sa chanson hommage à son père, son premier fan qui assistait à tous ses shows.

Et comme à son habitude, le chanteur a manié l’autodérision baptisant sa chanson Je suis un homme, comme son grand succès… inconnu; puis se moquant avec tendresse de son batteur Daniel. Une ambiance «bon enfant» qui alternait avec des thèmes plus profonds. Dans Docteur banane, il traite de la maladie mentale.

Luc Sasseville a conclu son concert sur des rythmes plus enlevés: rock et trash country. On a même entendu s’élever quelques notes de reggae. Puis, il a remercié Gisèle pour le café…

Un concert comme à la maison, vous disais‑je!