Dans ce message de 115 caractères (espaces comprises), daté du 27 mai dernier, Laurin Liu précise que son bureau de circonscription sera «ouvert dans les plus brefs délais». Rappelons que l’ex-député Luc Desnoyers a occupé ces locaux de 2008 jusqu’à sa défaite du 2 mai dernier aux mains de la candidate du Nouveau Parti démocratique (NPD). Ces mêmes locaux ont également abrité le bureau de circonscription de l’ex-député bloquiste Gilles-A. Perron qui a été en poste de 1997 à 2008. 
Aussi, dans son compte Twitter, la jeune députée Laurin Liu écrit, cette fois, dans un message daté du jeudi 9 juin, que cela sera un grand honneur pour elle que de «servir dans la Chambre en tant que porte-parole adjoint du NPD en matière d&#8217;environnement». Toujours la même journée, elle invite à la suivre sur [OpenParliament.ca], un site anglais, pour être au courant de ce qu’elle fait sur la colline parlementaire. 
Première déclaration
Par ailleurs, la nouvelle députée de Rivière-des-Mille-Îles, élue avec 49,2 % des votes exprimés et une majorité de 10 766 voix, a tenu, lors de sa première déclaration à la Chambre des communes, à remercier ceux et celles qui lui ont fait confiance. 
Du coup, elle a dénoncé l’absence de stratégie de création d’emploi dans le budget déposé par le ministre conservateur des Finances, Jim Flaherty, tout en se disant peinée du congédiement de 135 travailleurs à l’usine Nova Bus de Saint-Eustache. 
«J’ai été très déçue d’apprendre que 200 autobus de cette compagnie, destinés au marché canadien, seront désormais assemblés dans une usine aux États-Unis», a mentionné Mme Liu, déclaration reprise dans un bref communiqué de presse. «Je m’engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour m’assurer que nos impôts servent à aider les familles et à créer des emplois ici, dans notre région». 
Rappelons que Mme Liu n’a toujours pas été vue dans la circonscription qu’elle représentera au cours des quatre prochaines années, du moins officiellement. Elle a cependant effectué «du porte-à-porte dans Saint-Eustache», le 22 mai dernier, selon son compte Twitter, et informé certains organismes que leurs demandes au programme fédéral Emplois d&#8217;été pour les étudiants avaient été acceptées.

Un budget de 336 000 $ pour une période de deux ans, auquel s’ajoutent des programmes de subventions salariales, d’achat d’équipements et de formation, est mis à la disposition de la région. Cette enveloppe sert à mettre en place des conditions propices pour favoriser chez les jeunes de familles défavorisées de meilleures habitudes alimentaires. 
Le CAAP représente au sein de la MRC de Deux-Montagnes le principal interlocuteur pour ce projet appelé «S’entraider et outiller pour mieux manger». L’organisme a engagé le 13 décembre 2010 un commis à la transformation, Catherine Lussier, pour l’implantation de ce projet régional. Le CAAP encadre aussi le travail d’une personne-ressource, Nathalie Paquin. Un autre poste a été créé dans le but de répertorier les initiatives en sécurité alimentaire des MRC de Deux-Montagnes, de Mirabel (secteur sud) et de la MRC de Thérèse-De Blainville. L’embauche du candidat affecté à ces tâches devrait être confirmée sous peu. 
Ce projet a pour but d’optimiser l’utilisation des denrées périssables afin d’en augmenter la durée de vie, réduire le gaspillage et permettre l’étalement sur toute l’année ainsi que de transformer les denrées alimentaires, par le biais de la cuisson, combinaison ou autres méthodes pour produire un mets comestible ayant un goût, une texture et un fumet agréable. 
Cette pratique aura, espèrent les responsables du CAAP, un effet de levier auprès des familles en démontrant clairement les avantages économiques et la valeur nutritive ajoutée des aliments. Les dirigeants de l’organisme souhaitent par ailleurs intéresser davantage les aînés à ce projet afin qu’ils deviennent des personnes-ressources pouvant y consacrer des demi-journées. 
Plusieurs projets pour 2011
L’équipe du CAAP espère également continuer à donner une fois par mois, comme elle l’a fait en 2010, une aide alimentaire supplémentaire afin de distribuer de la viande ou des produits laitiers pour les personnes en difficulté. 
L’organisme a l’intention de remplacer un ordinateur, rafraîchir ses locaux et réfléchir à des pistes de solution afin de préserver la continuité des programmes Interagir. L’équipe du CAAP espère identifier des façons d’éliminer les odeurs désagréables provenant de l’entreposage des denrées et trouver des locaux plus spacieux et centralisés pour les participants et les bénévoles. Une étude de faisabilité a d’ailleurs été commandée pour tenter d’identifier le futur lieu administratif de l’organisme. 
Postes reconduits
Lors de l’assemblée générale annuelle du CAAP, le 28 avril dernier, quatre postes au sein du conseil d’administration étaient en élection. M. Normand Ducharme (administrateur), M. Michel Gagnier (trésorier), Mme Geneviève Pineault (administratrice) et Mme Nathalie Paiement (secrétaire) ont été reconduits dans leurs fonctions.

Du pain sur la planche pour 2011

On le sait, quatre députés péquistes ont annoncé, lundi et mardi derniers, leur départ du PQ, à savoir les Lisette Lapointe, Louise Beaudoin, Pierre Curzi et Jean-Marie Aussant. Depuis, le premier ministre Jean Charest a annoncé que le vote sur le projet de loi 204 aura finalement lieu cet automne, et non, comme cela était prévu initialement, avant la fin de la présente session parlementaire. 
Identifiée comme une possible démissionnaire, Mme Beaudoin a déploré le départ de ses quatre anciens collègues péquistes, un choix qu’elle dit respecter. «Ce choix n’est pas le mien, a-t-elle soutenu dans un communiqué de presse. N’ayant aucune intention de démissionner du PQ sur cette question, je demeure en poste. J’ai cependant toujours demandé la tenue d’un vote libre sur cette question parce que j’éprouve un profond malaise face à ce projet de loi, à la fois en tant qu’avocate et comme députée de Mirabel.»
Tout en affirmant n’avoir rien contre un futur amphithéâtre à Québec, pas plus contre la venue d’une nouvelle équipe de la Ligue nationale de hockey (LNH) dans la Vieille Capitale, Mme Beaudoin affirme que «son combat» se situe plutôt à un autre niveau. Elle dit vouloir, afin de contrer le cynisme qui entoure la classe politique, s’attacher à «modifier la méthode traditionnelle de faire de la politique, entre autres, en laissant plus de place au choix personnel (vote libre) chez les députés face à une ligne de parti souvent contraignante. Et c’est à l’intérieur de ma formation politique que je peux le mieux y travailler.»
De son côté, le député Benoit Charette s’est dit surpris, en entrevue téléphonique, des départs des Lapointe, Beaudoin, Curzi et Aussant, mais que le projet de loi 204 n’a été qu’un prétexte pour eux. «Si le vote libre avait été consenti plus tôt, ils auraient sans aucun doute choisi un autre moment. D’ailleurs, lors de l’annonce de leur départ, il n’a presque pas été question du projet de loi», a-t-il commenté. 
Également partisan du vote libre, que Mme Marois a finalement consenti à accorder à son caucus, M. Charette reconnaît que le dossier a été mal mené et que la majorité des députés péquistes était mal à l’aise avec la façon de faire initiale. Toutefois, il se dit satisfait de l’ouverture de Mme Marois et du fait que celle-ci ait reconnu son erreur. «C’est un geste apprécié de ma part», a-t-il dit. 
Enfin, le député Benoit Charette juge, au bout du compte, cette crise «inutile et improductive» dans les circonstances. «On s’est pas aidé, c’est sûr. Ce n’est pas l’image qu’on souhaite se donner», a-t-il indiqué.

Liu au 172, rue Saint-Louis