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L’Eustachoise Marquise Brisebois est la meilleure du Québec

Marquise Brisebois tient son trophée avec beaucoup de fierté.

L’Eustachoise Marquise Brisebois est la meilleure du Québec

Publié le 12/02/2009

La meilleure Québécoise lors de l’évènement international Red Bull Crashed Ice, qui se déroulait le mois dernier à Québec, est une Eustachoise d’origine. Il s’agit de Marquise Brisebois, qui était l’an dernier coprésidente d’honneur du Festival de ringuette de Saint-Eustache.

Si l’animateur de foule à Québec la présentait comme une fille de Québec et que son inscription à la compétition la désignait comme une fille de Montréal, la réalité c’est que Marquise Brisebois a vécu les 23 premières années de sa vie à Saint-Eustache avant d’emménager à Brossard, il y a deux ans, pour se rapprocher de sa profession de policière dans l’Ouest-de-l’Île de Montréal.
À Québec, Marquise Brisebois a vécu une fin de semaine hors de l’ordinaire. Elle a grimpé sur la troisième marche du podium devant une foule de 90 000 personnes aux acclamations endiablées. C’était la première fois au monde que des femmes participaient à cette compétition rocambolesque, qui se veut une descente vertigineuse à plus de 40 km/h sur une rampe glacée d’une longueur de 550 mètres, avec une dénivellation de 56 mètres, comprenant des virages en épingle, des sauts de baril et des chutes à couper le souffle. «Je me suis inscrite, explique Marquise Brisebois, à cette compétition pour faire un défi personnel. Pour se rendre à Québec, il y avait 11 séances de vitesse sur une patinoire régulière dans 11 villes différentes et l’organisation prenait la patineuse la plus rapide dans chaque ville. Finalement, nous étions 21 filles pour 16 places disponibles.»
«À mon arrivée à Québec, continue la policière, je suis allée voir la piste. C’est intimidant avant de commencer. Une fois dans la pente, ça va bien. Nous avons pu pratiquer trois fois, ce qui a aidé beaucoup avant les qualifications. Il faut être à l’aise sur patins et il faut avoir une bonne force musculaire. J’ai fait du snow blade pour apprendre à contrôler mes mouvements.»

Marquise Brisebois a donc réussi à se tailler une place parmi les 16 finalistes. Elle a ensuite remporté ses deux rondes pour se qualifier en ronde finale de quatre concurrentes, dont deux Albertaines et une autre Québécoise, Caroline Bérubé. Ce sont finalement les Albertaines qui ont pris les deux premiers rangs.
«C’était, dit-elle, vraiment extraordinaire comme ambiance. J’étais l’une des favorites de l’annonceur, car il répétait souvent mon nom comme représentante du Québec. Tout le long de la descente, le monde tapait fort sur les bandes et criait.»

Elle poursuit ainsi: «On ne va pas en finale pour finir deuxième. J’ai tenté de rattraper la première, mais la glace n’était pas nécessairement belle. J’ai donc trébuché et perdu des secondes précieuses. C’est sûr et certain que je tente à nouveau ma chance l’an prochain.»

Si Kerri-Anne Wallace, de Calgary, a été la meilleure chez les femmes, c’est le Finlandais Arttu Pihlainen parmi 64 concurrents chez les hommes, qui a remporté l’épreuve pour une deuxième année consécutive. Il a devancé un compatriote de son pays, un Ontarien et un Autrichien au fil d’arrivée lors de la finale. Les quatre gagnants dans chacune des catégories ont remporté des bourses respectives de 5 000 $, 3 000 $, 1 500 $ et 500 $.

Croisement entre le hockey, le snowboardcross et le ski de descente, le Red Bull Crashed Ice offre un évènement d’envergure internationale qui gagne en popularité année après année. Des centaines de milliers de personnes à travers le monde ont déjà applaudi ce nouveau sport dans des villes de hockey comme Stockholm en Suède (2000), Klagenfurt en Autriche (2001), Duluth au Minnesota (2003, 2004), Moscou en Russie (2004), Prague en République tchèque (2005), Helsinki en Finlande (2007), Davos en Suisse (2008) ainsi que la Ville de Québec, qui accueillait l’évènement cette année pour une quatrième fois.

Marquise Brisebois aimerait bien qu’une autre ville du monde implante une catégorie féminine à sa compétition. «Si j’étais choisie, termine-t-elle, pour représenter le Québec ailleurs dans le monde, c’est sûr que j’accepterais d’y aller puisque mes dépenses seraient payées par l’organisation.»