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<strong>Les Pozza, prêts à y retourner!</strong>

Quelques mois après leur retour du Chemin de Compostelle, Jean-Louis et Marie-Thérèse Pozza songent à leur prochaine aventure de marche.

Les Pozza, prêts à y retourner!

Publié le 24/01/2012

Il avait un rêve: marcher le Chemin de Compostelle. Après réflexions, elle a décidé de le suivre. L’un sans l’autre, aucun des deux n’aurait franchi les kilomètres les séparant de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les Eustachois Jean-Louis et Marie-Thérèse Pozza ont relevé le défi et entendent répéter l’expérience.

Alors âgés respectivement de 66 et 67 ans, résidant dans le Vieux-Saint-Eustache, Marie-Thérèse et Jean-Louis Pozza ont quitté, le 30 août 2011, Saint-Jean-Pied-de-Port, au pied des Pyrénées, en France, pour se diriger vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Cela leur a pris 27 jours pour marcher les quelque 800 km. «Jean-Louis rêvait de faire le Chemin contrairement à moi», raconte Mme Pozza, en entrevue avec L’ÉVEIL. Celle-ci a toutefois décidé de relever le défi. «Mon mari a trouvé ça plus difficile. Il était découragé au bout de deux jours. J’étais peinée parce que j’avais pris goût au Chemin», ajoute-t-elle. «Même si l’on s’est entraîné en montagnes, c’était plus difficile que je pensais. […] J’ai envie de le refaire, mais on va s’entraîner beaucoup plus en montagnes», promet son mari.

Il souligne la force de sa femme qui l’a épaulé tout au long de la marche. Il en tire une fierté et se dit impressionné par celle qui partage sa vie depuis 46 ans. «C’est une expérience pas facile, mais qui apporte énormément. Quand on commence, quelque chose se transforme en nous. J’avais envie d’aller jusqu’au bout. C’est notre plus beau voyage. On voit des paysages, des villes, des églises magnifiques», mentionne Marie-Thérèse Pozza. «Le nombre de kilomètres marchés par jour n’était pas important. On marchait en moyenne 30 km par jour. Nous avons parcouru 47 km la dernière journée», indique-t-elle.

Comme s’ils étaient arrivés au sommet de l’Everest, les Pozza ont été habités par une «émotion très forte» à leur arrivée à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Elle se rappelle un autre moment fort où les pèlerins sont invités à déposer une pierre au pied d’une croix de fer, au haut d’une montagne. Les gens y émettent alors un vœu. Les Pozza avaient des pierres qui représentaient les problèmes de chacun des membres de leur famille. «C’était émouvant de laisser les problèmes de chacun au pied de la croix», se souvient-elle.

Préparation

Pour arriver sur le Chemin de Compostelle fin prêt, les pèlerins peuvent assister à des rencontres d’information de l’association Du Québec à Compostelle, laquelle regroupe des pèlerins et des amis de Saint-Jacques-de-Compostelle. La section Laval-Laurentides en organise tous les troisièmes mercredis du mois, à la salle paroissiale de Sainte-Thérèse, située au 10, rue de l’Église. Parfois, il s’agit de témoignages de pèlerins, d’autres fois on traite de la préparation physique et la sécurité sur le Chemin.

Comme 175 autres personnes, le couple Pozza a profité de ces judicieux conseils et continue d’y assister.

En Espagne, le couple a marché, l’an passé, entre 20 et 25 km par jour. À leur retour, les marcheurs ont commencé leur entraînement avec un sac à dos de 5 kg, ensuite de 10 kg. Une sage idée puisque c’est à ce moment-là que des ampoules sont apparues aux pieds de M. Pozza. «Tout le monde peut le faire (le Chemin) s’il s‘entraîne, soutient sa femme. Je le referais. D’ailleurs, on voudrait refaire le Chemin à partir de Puy-en-Velay jusqu’à Saint-Jean-Pied-de-Port en mai 2013. Il s’agit d’un autre 800 km.»