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<strong>Les morceaux ne sont pas encore tombés à la bonne place </strong>

Les morceaux ne sont pas encore tombés à la bonne place

Publié le 30/11/2012

Pour percer comme hockeyeur professionnel, il ne suffit pas d’avoir du talent. Particulièrement lorsqu’un joueur n’est pas repêché par un club de la Ligue nationale de hockey (LNH), cela devient encore plus ardu pour lui d’espérer se faire une place au soleil.

C’est d’autant plus difficile quand un athlète obtient une opportunité de se faire valoir dans les rangs professionnels et qu’il ne connaît aucun dirigeant de l’organisation en question. Le directeur-gérant ou l’entraîneur-chef a beau consulter des statistiques passablement intéressantes sur papier, c’est sur la glace qu’ils veulent être impressionnés par le joueur.

Tout comme bien d’autres hockeyeurs avant lui, c’est la situation qu’a vécue, il y a de cela un peu plus d’un mois, Jonathan Lessard. En effet, après que son agent Dominic Deblois lui ait trouvé un contrat avec les Bulls de San Francisco dans la Ligue de la Côte de l’Est, Lessard s’est retrouvé au camp d’entraînement de cette formation, sans être connu par les dirigeants de cette équipe. Blessé à un genou dès les premiers jours d’entraînement, l’Eustachois de 21 ans a eu à peine le temps de démontrer son savoir-faire. Ainsi, lorsque les derniers joueurs retranchés dans la Ligue américaine sont revenus dans le circuit de la Côte de l’Est, Jonathan Lessard a appris sa rétrogradation. «Le coach en chef des Bulls, Pat Curcio, m’a dit qu’il avait aimé le peu de ce qu’il a vu de moi, mais, malheureusement, en raison de la blessure qui m’a empêché de jouer dans le but de mériter un poste, cela a signifié mon renvoi.»

Cependant, de la bouche de la même personne, l’attaquant de 6 pieds et 180 livres a été informé que si jamais le conflit dans la LNH se réglait sous peu, il se pourrait qu’il soit rappelé par les Bulls.

Garder la forme

Aussitôt de retour au Québec, en compagnie de son agent, ils ont convenu de l’importance que celui-ci évolue dans un circuit compétitif, le plus rapidement possible. Quelques jours plus tard, Jonathan Lessard se joignait au club Cool de Saint-Georges-de-Beauce dans la Ligue nord-américaine. Dans ses rangs, cette formation compte notamment sur Jesse Bélanger qui a déjà, entre autres, endossé l’uniforme du Canadien de Montréal.

Même s’il a déjà prouvé ses talents offensifs dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, à son arrivée avec le Cool, il a obtenu un temps de jeu limité. Encore là, avant de bénéficier d’un statut particulier, lorsque les occasions se présenteront, il devra se montrer à la hauteur de la situation.

Avec la plupart des parties qui ont lieu les week-ends, Lessard peut donc passer une bonne partie de la semaine à la résidence familiale. Cela lui permet de se maintenir en excellente forme, étant supervisé par l’excellent préparateur physique Stéphane Dubé. Soit dit en passant, son partenaire d’entraînement est souvent nul autre qu’Alexandre Burrows, des Canucks de Vancouver.

Il profite aussi actuellement de sa présence en sol eustachois pour donner un coup de main à son bon ami Nicolas Boyer, et à son père Robert Lessard, ceux-ci agissant comme entraîneurs du peewee AA des Mille-Îles.

En sautant sur la glace lors des entraînements, Jonathan Lessard sert donc de modèle pour plusieurs jeunes joueurs aspirant à suivre ses traces.