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Les doigts agiles des Lost Fingers

(Photo Yves Déry) – Les guitaristes Christian Roberge et Byron Mikaloff, tout comme le contrebassiste Alex Morrissette, seront de retour au Centre d’art La petite église [www.lapetiteeglise.com] pour deux autres spectacles. Des billets pour la représentation du jeudi 5 mars étaient toujours disponibles au moment de mettre sous presse.

Les doigts agiles des Lost Fingers

Publié le 10/02/2009

Il n’y pas à dire, l’engouement pour le trio The Lost Fingers ne se dément toujours pas. Non heureux d’avoir vu l’album Lost in the 80’s être certifié platine (plus de 125 000 copies vendues à ce jour) et d’être en nomination dans deux catégories pour les prix Juno 2009, lesquels seront remis au mois de mars prochain, la formation originaire de la Vieille Capitale n’en finit plus de remplir les salles. Et celle du Centre d’art La petite église, où le trio était de passage pour une quatrième fois, ne fait pas exception à la règle.

Effectivement, les deux guitaristes, Christian Roberge et Byron Mikaloff, de même que le contrebassiste, Alex Morrissette, qui forment le trio au nom faisant allusion aux deux doigts que le réputé Django Reinhardt (1910-1953) a perdus dans un incendie à l’âge de 20 ans, étaient de nouveau de passage dans l’ancienne église anglicane dans le cadre des spectacles présentés à cet endroit [www.lapetiteeglise.com] par le Service des arts et de la culture de la Ville de Saint-Eustache.

Encore une fois, ceux-ci ont servi à un public déjà conquis leur répertoire de grands succès des années 1980, interprétés, on le sait maintenant, à la saveur jazz manouche. Des succès surtout anglophones, mais aussi quelques-uns francophones, que l’on retrouvera incidemment sur le prochain album des Lost Fingers, prévu d’ici quelques semaines.

Tous habillés d’un veston et d’un pantalon blanc, quadrillés noir, d’une chemise noire et d’une cravate jaune, les trois musiciens, de retour d’un séjour dans le Sud, ont-ils osé avouer, ont donc enchaîné les chansons de leur premier album, avec ici et là quelques commentaires. Si la formule peut sembler quelque peu répétitive, d’une chanson à l’autre, le talent des trois musiciens est, lui, indéniable. Ceux-ci ont, en effet, fait vibrer joliment les cordes avec des doigts très agiles… pas du tout perdus de se retrouver dans le rythme d’enfer que le jazz manouche impose parfois.

Bien évidemment, le public aime réentendre ces grands succès des années que sont notamment Billie Jean, de Michael Jackson, Tainted Love, de Soft Cell, Touch Me, de Samantha Fox, Pumping Up The Jam, de Technotronic, You Shook Me All Night Long, de AC/DC, ou encore Part Time Lover, de Stevie Wonder, puisqu’il se retrouve en terrain connu. Mais, c’est sans compter l’ingéniosité des trois musiciens qui donnent à ces succès remaniés des années 1980 une toute nouvelle âme. On sourit à les écouter, on bouge même à force de les écouter.

Par rapport aux trois spectacles donnés l’automne dernier, les Lost Fingers avaient aussi quelques nouveautés à faire entendre: La dame en bleu, un succès de Michel Louvain qu’ils ont d’ailleurs interprété lors du Bye Bye 2008, J’t’aime comme un fou, de Robert Charlebois, et, en rappel, Les Triplettes de Belleville, de Benoît Charest, et Ça fait rire les oiseaux, de la Compagnie Créole. Aussi, les trois musiciens n’ont pas manqué de rendre hommage, avec une chanson, à leur idole aux deux doigts manquants.

S’il faut se fier aux applaudissements entendus et à l’entrain du public, l’engouement pour les Lost Fingers est toujours là, palpable. C’est certainement Django Reinhardt qui, tout en haut, doit être bien heureux de ce succès!