logo journal leveil
icon journal
Les députés Charette et Beaudoin ne sont guère impressionnés

Les députés Charette et Beaudoin ne sont guère impressionnés

Publié le 04/03/2011

Les députés péquistes de Deux-Montagnes, Benoit Charette, et de Mirabel, Denise Beaudoin, ne se disent pas plus impressionnés qu’il ne le faut quant au contenu du discours inaugural livré récemment par le premier ministre Jean-Charest. Pour M. Charette, il s’agit d’un discours «complètement vide»; pour Mme Beaudoin, d’un discours «ne répondant pas aux attentes des Québécois».

«Jean Charest présente des mesures complètement cosmétiques qui ne permettent pas au Québec de faire face aux défis actuels», a dénoncé M. Charette, critiquant au passage les actions du gouvernement à l’égard des procureurs de la Couronne. Selon lui, l’adoption, sous le bâillon, de la loi obligeant les procureurs d’entrée au travail aura des effets néfastes sur l’ensemble du système de la justice du Québec, maintenant et pour plusieurs années. «Ultimement, c’est le système judiciaire qui est fragilisé», dit-il.

Au chapitre du discours proprement dit, Benoit Charette estime que le gouvernement n’avance aucune nouvelle idée pour relancer le Québec ou encore pour faire en sorte de renouer le lien de confiance des élus politiques envers la population. «Le discours ne parle pas de la dette et encore moins de création d’emplois. C’est le gouvernement qui a endetté le plus le Québec», dénonce-t-il, accusant le gouvernement libéral de ne rien faire pour stimuler l’emploi et l’innovation dans certains secteurs de l’économie.

«Avec les mesures présentées dans ce discours, on n’a pas l’impression que le gouvernement désire reprendre contact avec la population. C’est un discours qui ressemble plus à un discours de sortie qu’un discours de relance économique», dit-il.

De son côté, la députée Denise Beaudoin estime que «le discours inaugural livré par le premier ministre illustre combien les libéraux, au pouvoir depuis huit ans, ne répondent pas aux attentes des Québécois.»

«Est-ce là le discours de quelqu’un à l’écoute de la population alors qu’elle réclame majoritairement une commission d’enquête publique sur l’industrie de la construction, un moratoire sur l’exploitation des gaz de schiste et un contrôle sur les finances publiques? Jean Charest n’a pas la vision nécessaire pour diriger le Québec», de soutenir Mme Beaudoin.

Également, Mme Beaudoin se dit surprise de voir que M. Charest ait si peu abordé la question de l’économie et du «problème chronique» des finances publiques: «On comprend pourquoi: Jean Charest est devenu le champion de l’endettement du Québec. En huit ans, il a endetté le Québec de 40 milliards de dollars. Il n’a plus les mains sur le volant, mais directement dans la poche des contribuables.»

Aussi, Mme Beaudoin se dit inquiète concernant les passages du discours sur la gestion des ressources naturelles, comme elle trouve totalement insuffisants les efforts devant être déployés pour enrayer le décrochage scolaire.

Coalition pour l’avenir du Québec

Par ailleurs, interrogé sur la sortie publique de l’ancien ministre du Parti québécois, François Legault, le député de Deux-Montagnes s’est montré prudent. «La sortie de François Legault est quelque chose qu’on attendait depuis longtemps. Ce qui est particulier, c’est l’abandon du côté identitaire dans le discours de François Legault», a commenté M. Charette sur cette question.