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<strong>Les cadets de l’air: pour vivre des activités différentes</strong><em></em>

Les cadets de l’air de l’Escadron 785 Saint-Eustache Kiwanis ont profité de la journée portes ouvertes qui se tenait à l’École secondaire des Patriotes

Les cadets de l’air: pour vivre des activités différentes

Publié le 03/04/2013

Après un déclin de popularité, le mouvement des cadets de l’air remonte la pente, mais souffre toujours de son image: celle d’une voie directe vers les Forces armées canadiennes. Depuis deux ans qu’il est commandant de l’Escadron 785 Saint-Eustache Kiwanis, Robert Ferris se déploie pour changer cette perception.

«Il y a de l’ignorance autour des cadets; on les voit en uniforme et on pense que ce sont des militaires. Cela a déjà été le but de les enrôler, mais plus maintenant. On veut simplement en faire de bons citoyens», lance d’entrée de jeu le commandant Ferris.

En 2010, à peine 35 jeunes formaient l’Escadron 785 fondé par le Club Kiwanis Saint-Eustache en 1969, qui demeure d’ailleurs son principal commanditaire. En deux ans, le commandant a réussi à convaincre 30 jeunes de plus à rejoindre les rangs de son escadron. Cet ancien militaire croit profondément aux valeurs transmises aux cadets: discipline, respect civique et entraide.

Bien qu’ils doivent se plier au drill militaire, les jeunes intègrent surtout l’escadron pour les cours et les activités qu’ils ne retrouvent pas en milieu scolaire, tels que l’aéronautique, la survie en forêt, des défis avec leadership et les vols à travers les nuages.

«Ça leur donne le sens des responsabilités et de la compassion; ils visitent des personnes âgées, se portent bénévoles lors d’activités de financement et à la Soirée de poker Kiwanis, au souper d’armistice, et participent aussi à la guignolée», explique le commandant Ferris.

«Un cadet de l’air, c’est un jeune leader de demain qui sera impliqué dans sa communauté avec un sens de l’appartenance», ajoute-t-il.

Ce message interpelle d’ailleurs des parents dépassés par leur rapport difficile avec leurs adolescents. «Des parents viennent me voir pour que je discipline leur fils, car j’offre un encadrement», confie-t-il, un peu déconcerté.

M. Ferris refuse que l’on définisse les cadets de l’air seulement par le mot discipline. Trop réducteur. «Mes jeunes ne sont pas des robots, mais je veux qu’ils aient de l’initiative et du leadership. Notre but, c’est de les outiller pour qu’ils réussissent dans la vie. Ici, il y a un sentiment d’appartenance, tout le monde est pareil et il n’y a pas de gang comme à l’école», proclame le commandant de l’Escadron 785.

Mais la génération Web, plus passive, force le commandant à adapter son approche. «Les jeunes sont très sollicités et moins réceptifs. Je veux les sortir de ce moule-là et développer leur leadership. Je sais que je ne réussirai pas avec tous les jeunes, mais j’essaie», assure-t-il.

Il a compris qu’il devait les encadrer davantage tout en faisant preuve d’ouverture. «J’ai déjà accueilli des jeunes du Centre jeunesse d’Huberdeau et de foyers d’accueil. Certains arrivaient avec un bagage problématique. On les encadre de notre mieux, on leur donne des défis et parfois on adapte l’instruction selon leurs capacités.»

À la rentrée automnale, il fournit désormais à ses cadets un carnet de bord où tout est détaillé: cours à suivre, horaire des activités, responsabilités et règles de chacun. Un encadrement comme à l’école. «Et ça fonctionne», dit-il.

Pour en savoir davantage sur l’Escadron 785 Saint-Eustache Kiwanis et les activités offertes: [www.escadron785.com].

 

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