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<strong>Le PQ de Deux-Montagnes ne veut plus de transfuges!</strong>

La présidente de l’Association de circonscription du Parti québécois de Deux-Montagnes, Jocelyne Goyette, est entourée de son comité exécutif.

Le PQ de Deux-Montagnes ne veut plus de transfuges!

Publié le 27/01/2012

L’Association de circonscription du Parti québécois de Deux-Montagnes a dévoilé une proposition visant la fin des transfuges. Cette proposition adoptée lors de la dernière Conférence des présidentes et présidents des Laurentides sera présentée au prochain Conseil national du Parti québécois qui se tient ce week-end.

Le comité exécutif du Parti québécois de Deux-Montagnes propose «d’obliger un député désirant changer de parti politique à démissionner de son poste.» La proposition prévoit que si un tel cas se présente, le député démissionnaire pourrait «se représenter lors de l’élection partielle suivante dans les délais prescrits.»

Cette initiative de l’Association fait suite au départ du député de Deux-Montagnes, Benoit Charette, qui après être devenu député indépendant s’est joint à la Coalition Avenir Québec.

Présidente de l’Association de circonscription depuis la fin novembre, Jocelyne Goyette estime qu’un député a la liberté de quitter le parti sous lequel il a été élu, mais qu’il doit respecter les électeurs qui l’ont élu sous une bannière. «Je ne dis pas qu’il ne fait pas le travail auprès de ses commettants (une fois qu’il quitte le parti sous lequel il a été élu), parce que le commettant qui se présente à son bureau, il n’a pas d’intérêt pour une bannière, mais pour le problème qu’il vit», fait-elle savoir.

Mme Goyette estime toutefois qu’il faut mettre fin aux transfuges. «Il faut responsabiliser les députés quant à leur choix», estime-t-elle sans toutefois convenir que cette proposition, si elle est appliquée, pourrait s’agir d’une façon de rendre la décision de changer de parti moins facile à prendre.

«À titre personnel, ç’a été une douche froide au niveau de ma confiance envers mon député lorsque j’ai appris que Benoit Charette quittait le Parti québécois. […] Ça crée un climat d’instabilité», avoue-t-elle.

Un militant présent lors de la conférence de presse, dévoilant la proposition, estime qu’il aurait été plus «confortable» si M. Charette était resté député indépendant. «C’est inacceptable qu’il ait changé de parti. Le droit de vote, qu’est-ce qu’il veut dire après?», se demande-t-il.

Balayant du revers de la main que d’exiger la démission des députés transfuges et la tenue d’élections partielles engendreraient des coûts, la présidente est également restée silencieuse lorsqu’on lui a fait part que le taux de participation à une élection partielle est en général plus faible qu’à des élections générales. Mme Goyette ne croit pas que les dépenses occasionnées ainsi soient suffisamment importantes pour qu’on se taise quant à cette situation.

À la suite du départ de Benoit Charette, l’Association de circonscription a vu quelques militants quitter son bateau, mais elle ne se laisse pas abattre pour autant, en ayant déjà recruté de nouveaux. L’organisme est à la recherche d’un candidat pour les prochaines élections. Il a déjà approché certaines personnes à cet effet. «On veut trouver notre candidat avant que des élections soient annoncées. On ne peut pas se permettre d’attendre», soutient Mme Goyette.

Le comité exécutif du Parti québécois de Deux-Montagnes a profité de l’occasion pour réitérer son appui et sa «totale» confiance envers leur chef Pauline Marois, qui a connu des heures difficiles au cours des dernières semaines.