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<strong>Le pianiste Roman Zavada fait revivre le cinéma muet</strong>

Cinéma muet et piano avec Roman Zavada.

Le pianiste Roman Zavada fait revivre le cinéma muet

Publié le 24/03/2012

Dans le cadre des Dimanches en douceur qu’il présente au Centre d’art La petite église, le Service des arts et de la culture de la Ville de Saint-Eustache a accueilli, au mois de février dernier, le pianiste Roman Zavada qui, pour l’occasion, a offert une interprétation originale, avec comme trame de fond le film de Buster Keaton, Our Hospitality. L’artiste a de main de maître transposé la musique du film et confié la narration auditive à son piano pour ainsi redonner vie à ce grand classique du cinéma muet de 1923.

Dès les premières notes, les spectateurs ont été conquis. L’ambiance créée par la musique d’accompagnement permettait de suivre l’action sur grand écran. Au rythme du piano, le musicien a réussi à juxtaposer avec justesse toute une gamme d’émotions pour amplifier l’histoire du long-métrage en noir et blanc.

Après 10 minutes de visualisation, un petit problème technique est venu interrompre la projection pendant quelques minutes. Le pianiste a alors profité de cet aléa pour interpréter une de ses compositions de son premier album, Boréal. Une douceur qui a relégué l’incident technique au rang des anecdotes.

Par après, c’est avec une grande générosité et une aisance déconcertante que ce jeune virtuose a partagé sa passion pour la musique et son piano. Il a manifestement permis aux habitués des Dimanches en douceur de revivre l’art du muet et du noir et blanc de façon éloquente. 

Partager ses émotions artistiques

Compositeur autodidacte, qui a aussi étudié un peu au conservatoire et à l’université, l’évolution de Roman Zavada se cultive par l’interaction de son instrument et la création musicale. Né d’une mère pianiste, la musique est sa langue et le piano n’a plus de secret pour lui. Dès l’âge de 4 ans, il a composé Le lion blanc, sa première création.

À 20 ans, il autoproduit son premier disque qui contient 11 pièces originales, Terre de feu. En 2007, sa deuxième création, Nuit des temps, devient récipiendaire du prix Relève 2007 du Conseil montérégien de la culture et des communications. Ses réalisations et sa dextérité à redonner vie aux grands classiques du cinéma muet lui ont d’ailleurs permis d’être invité au Festival international de films muets de Pordenone, en Italie.

En 2008, il a été choisi comme pianiste pour collaborer à la création d’un projet collectif entre la Belgique et le Québec afin d’y présenter un spectacle dans le cadre du 400e anniversaire de la ville de Québec. Cet artiste charismatique au talent incontestable n’a certes pas fini de recréer une parole pour le cinéma muet et d’émouvoir ainsi un public toujours friand d’originalité.

Prochaine représentation

Enfin, mentionnons que la prochaine représentation des Dimanches en douceur aura lieu le 25 mars prochain et mettra en vedette le lauréat interprète du Festival de Petite-Vallée, en 2004, Benoit Paradis.

Musicien montréalais actif sur la scène québécoise, il joue tour à tour du trombone, de la guitare, de la trompette et des percussions. Il sera accompagné de ses deux complices de toujours, Chantale Morin au piano et Benoit Coulombe à la contrebasse.

Pour plus de renseignements ou se procurer des billets: 450-974-ARTS (2787) ou [www.lapetiteeglise.com].