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<strong>Le nombre d’élus municipaux critiqué</strong>

Le nombre d’élus municipaux critiqué

Publié le 11/05/2012

La salle des délibérations de la mairie de Saint-Eustache était remplie de citoyens, le 2 mai dernier, alors que se tenait une consultation publique sur la modification des limites des districts électoraux en vue de l’élection municipale de 2013.

Étant donné l’augmentation de leur population respective, les quartiers 3 (Rivière-Nord) et 10 (des Jardins) ne respectaient plus les barèmes prévus par la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités en ce qui a trait à la moyenne du nombre d’électeurs. L’administration du maire Pierre Charron a donc dû transférer certaines rues de ces districts électoraux à d’autres quartiers en vue de respecter le ratio moyen établi à 3 374 électeurs et la différence de 15 % en plus ou en moins qui y est rattachée.

Curieusement, le débat de cette soirée a porté en grande partie, du moins quant aux récriminations des participants, sur le nombre de conseillers municipaux à la Ville de Saint-Eustache plutôt que sur le redécoupage des quartiers électoraux. Pourtant, cinq de ces quartiers sont touchés par les mesures proposées par l’administration Charron. En effet, certains électeurs des quartiers 3 et 10 touchés par ces modifications se retrouveront dans le quartier 2 (du Carrefour, transfert de 285 électeurs), dans le quartier 9 (Plateau-des-Chênes, transfert de 41 électeurs) et dans le quartier 4 (des Érables, transfert de 102 électeurs).

Depuis 2005, le nombre de quartiers à Saint-Eustache est passé de huit à dix, et plusieurs intervenants, au cours de cette soirée, ont estimé que la charge de travail que l’on donne aux élus ne justifie pas un tel nombre de représentants à la table du conseil municipal. Certains ont fait valoir que les élus peuvent compter sur les fonctionnaires de la Ville. «Ils sont élus pour représenter les citoyens», a dit l’un d’eux.

Un citoyen est tout de même venu défendre la cause des conseillers et conseillères, estimant que leur implication à plusieurs niveaux à la Ville lui a permis de constater la forte présence des élus dans leur milieu.

En réponse aux critiques, le maire Pierre Charron a rappelé que le conseil municipal a aboli la rémunération des conseillers qui siégeaient aux différents comités consultatifs de la Ville. Il existe présentement 25 comités à Saint-Eustache. En moyenne, deux ou trois élus siègent à chacun d’eux.

À dix quartiers, Saint-Eustache est même en deçà du nombre maximum permis par la loi pour des agglomérations de 20 000 à 50 000 habitants, soit 12 quartiers.

En réponse à Denis Paré, conseiller municipal à l’origine de cette consultation populaire qui estimait à 500 000 $ le coût des deux élus supplémentaires sur quatre ans, le maire a plutôt évalué ce montant à quelque 300 000 $. «Tout le monde était d’accord (sur l’ajout de quartiers électoraux, à l’époque), précise M. Charron. En 2005, il n’y a pas un chrétien qui a critiqué la décision. À dix conseillers, on est correct pour un bon bout de temps.»

La Ville statuera sur l’adoption du règlement au cours de la séance du 14 mai prochain, qu’il soit modifié ou non. Au moment de l’entrevue, aucune décision n’avait été prise.