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Le guide du mauvais père

Le guide du mauvais père: tome 1 (Delcourt

Le guide du mauvais père

Publié le 19/02/2013

Né à Québec en 1966, Français d’adoption depuis plusieurs années déjà, Guy Delisle a certes vécu un grand moment de consécration, l’an dernier, lorsqu’il a remporté un Fauve d’or au Festival international de bande dessinée d’Angoulême, en France. C’était pour son ouvrage Chroniques de Jérusalem, un récit de voyage écrit et dessiné à la suite de son séjour en Israël entre 2008 et 2009. C’était son quatrième ouvrage du genre, après la Birmanie avec Chroniques birmanes (2007), la Corée du Nord avec Pyongyang (2003) et la Chine avec Shenzhen (2000).

Mais, dès la sortie de Chroniques de Jérusalem, un ouvrage dense de plus de 330 pages, Delisle avait fait savoir que ce serait son dernier carnet de voyage sous cette forme puisqu’il allait moins voyager. Mais il avait bien l’intention de continuer à utiliser le personnage candide qui lui servait d’avatar dans ses récits, et de mettre à profit ses qualités d’observateur dudit personnage. Déjà, sur son blogue [www.guydelisle.com/blog], l’auteur avait publié sept courtes histoires le mettant en vedette avec ses deux jeunes enfants. Avec la sortie en librairie, ces jours-ci, de Le guide du mauvais père (Delcourt, collection Shampoing), il en rajoute huit autres. Il s’agit d’un ouvrage petit format de 192 pages qui se décline en deux cases par page et se déguste assez rapidement.

Ici, rien de méchant: seulement un père de famille (maman n’y est pas) qui tente, tant bien que mal, de bien élever ses enfants et qui raconte le tout avec un soupçon de dérision. Les situations imaginées par le bédéiste sont diverses et vont des leçons de sa fille à la piscine à l’initiation à la tronçonneuse de son fils, à moitié Canadien lui rappelle-t-il, en passant par le bricolage, l’Internet, les céréales Shredded Wheat ramenées du Canada que papa ne veut pas partager et ainsi de suite.

Un guide, bien sûr, à ne pas suivre à la lettre, car vos enfants (et maman) ne devraient pas apprécier, mais qui fera sourire tous les papas de ce monde, tout comme les mamans si elles ont le sens de l’humour. Et sachez que papa n’a pas fini de sévir, car un deuxième tome est prévu…