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<strong>Le bon vieux «Scotty»</strong>

Le bon vieux «Scotty»

Publié le 31/01/2012

En ce premier billet sportif de l’année 2012, j’aimerais m’attarder aux personnalités qui, dans les grands quotidiens, jouissent d’espace pour exprimer leurs opinions. À ce niveau, mon récent coup de cœur va pour William Scott Bowman, nettement mieux connu sous le nom de «Scotty» Bowman. On ne détient pas le record de 1 244 victoires, dont 223 en séries éliminatoires comme entraîneur-chef dans la Ligue nationale de hockey, et 9 coupes Stanley réparties sur trois décennies sans être un humain très spécial. Encore aujourd’hui, âgé de 78 ans, en tant que vice-président senior aux opérations hockey des Blackhawks de Chicago, il suit de très près les activités de la LNH.

Si les anciens joueurs sous ses ordres – qui ont connu les années fastes des Canadiens durant le milieu et la fin des années 1970 – se rappellent surtout du style intransigeant de Bowman et du fait qu’il montrait peu d’empathie pour ses protégés, ce coach aura prouvé sa grande intelligence en étant capable de s’adapter aux époques.

Les méchantes langues diront qu’autant avec les Canadiens, les Pingouins que les Red Wings, il aura eu la chance de diriger des «équipes paquetées», mais encore faut-il être capable de bien composer avec la présence de plusieurs supervedettes et être en mesure d’assembler en harmonie tous les morceaux du puzzle.

Ce qui est rafraîchissant à la lecture des propos de Bowman, c’est qu’à partir d’un sujet dont plusieurs connaisseurs de hockey ont déjà traité en long et en large, il parvient malgré tout à ressortir des éléments nouveaux qui ont du sens et qui s’appuient sur des éléments crédibles. Ou encore, il amène sur la table des aspects de la game des années 2000 propices à des discussions et réflexions. Pour un homme de hockey qui a obtenu de tels succès durant les années 1970, son ouverture d’esprit s’avère à souligner.

Je suis d’ailleurs convaincu que s’il a pu se retrouver à la barre de clubs dans la LNH entre les années 1967 à 2002, outre ses excellentes connaissances et son leadership, le principal facteur provient de sa capacité d’adaptation extraordinaire. Dans le passé, plusieurs entraîneurs ont eu l’opportunité d’avoir une 2e ou une 3e chance de diriger un club dans la LNH, sans toutefois réussir à engranger des succès qui viennent aux chevilles de celles de Bowman.

Comme tout le monde, Scotty possède des défauts comme être humain. Cependant, à mes yeux, en prenant connaissance de ses propos chaque semaine, il me prouve une fois de plus qu’il représente un homme de hockey de grande valeur. Pas pour rien que plusieurs dirigeants, entraîneurs et recruteurs ne se gênent pas pour discuter avec lui et obtenir de judicieux conseils.

En passant, son fils Stan ne semble pas trop mal se débrouiller comme directeur-gérant des Blackhawks de Chicago. Cette équipe fort agréable à voir évoluer, comptant notamment sur des attaquants explosifs comme Jonathan Toews, Patrick Kane, Marian Hossa et Patrick Sharp, trône pour le moment au sommet des meilleurs clubs cette saison.

Bref, faut croire que cette famille de Bowman n’a pas fini de faire sa marque dans la Ligue nationale de hockey. Sur ce, longue vie, Scotty!