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<strong>Le baseball: une passion de père en fille chez les Morin</strong>

Photo Yves Déry – Le samedi, c’est au parc Clair Matin que s’entraîne la jeune sportive de Saint-Eustache.

Le baseball: une passion de père en fille chez les Morin

Publié le 27/07/2012

À 16 ans, l'Eustachoise Rebecca Morin ne rêve que d'une chose: passer le reste de sa vie à jouer à la balle rapide. Sa passion.

Pour la jeune sportive, qui vient de recevoir une bourse de la Fondation Élite de Saint-Eustache, en raison de son parcours exemplaire, ce sport n’est pas un engouement passager. C’est toute sa vie.

C’est un peu la faute de son papa, Alain. Le regarder jouer au baseball chaque semaine, lui a donné la piqûre. Depuis l’âge de six ans, Rebecca multiplie donc les matchs. Depuis ses dix ans, elle accumule les compétitions au Québec, au Canada et aux États-Unis avec ses coéquipières de l’équipe du Québec Midget AAA.

Le déclic s’est fait lorsqu’elle s’est retrouvée, à 10 ans, dans l’équipe des Lynx des Laurentides, franchissant ainsi un niveau de jeu supérieur. «J’y ai vu un vrai défi et ça m’a motivée à aller plus loin», se rappelle-t-elle.

Mais si la jeune fille de 16 ans se classe désormais au 3e, 4e et 5e rang en tant que frappeuse et garde une moyenne de ,450 au bâton, ce n’est pas sans peine. Son rythme de vie est digne d’une athlète olympique: 25 heures d’entraînement chaque semaine pour l’équipe du Québec et 15 heures dans le cadre de son programme Sports-Études de l’école Saint-Gabriel, à Sainte-Thérèse.

«C’est mon choix de faire ce sport, je m’y consacre. Et puis, j’aime l’esprit d’équipe», lance la jeune joueuse à la musculature bien développée.

Sa récompense? «Mon sport me fait voyager, c’est ce que j’aime aussi», confie-t-elle, curieuse des autres modes de vie.

En se promenant d’une compétition à l’autre, elle a découvert Boston, Buffalo, New York, Vancouver, Winnipeg et Fort Lauderdale.

Au début juillet, elle a été en Pennsylvanie et s’est envolée quelques jours plus tard pour Hawaï où se déroulent, jusqu’au samedi 28 juillet, des compétitions internationales. Ensuite, ce sera le championnat canadien, à Montréal, du 12 au 19 août.

C’est ainsi que Rebecca aime sa vie. Si son agenda ne lui laisse guère de temps pour les loisirs, il ne l’empêche toutefois pas de rêver à un avenir grandiose: intégrer l’équipe du Canada puis étudier dans une université américaine ayant une équipe professionnelle de balle rapide.

«Dans ces universités, il y a plus de techniques dans le jeu, et des compétitions régulières», indique-t-elle, en ajoutant être fortement appuyée par son père.

On pourra reprocher à celui-ci de manquer de neutralité, mais il n’en démord pas: sa fille possède le talent qu’il faut pour aller loin. Avec ses 35 ans d’expérience au baseball, Alain Morin parle en connaisseur.

«C’est une frappeuse puissante, l’une des meilleures de son équipe», réplique-t-il fièrement, convaincu que sa fille sera repêchée par une ligue universitaire américaine.

Rebecca avoue qu’elle lui doit beaucoup. «Mon père participe à tous mes tournois. Il s’est sacrifié pour moi: ça coûte cher tout cela. Ses encouragements m’ont motivée à persévérer.»

En attendant que l’Oncle Sam lui ouvre les bras, Rebecca compte étudier les langues au cégep Vanier, à Montréal, et n’écarte pas l’option Tourisme de son cursus scolaire.

D’ici là, elle surveille les progrès de Koralie, sa petite soeur, qui manifeste, elle aussi, le désir de jouer à la balle rapide.