logo journal leveil
icon journal
L’avenir du Pôle universitaire des Basses-Laurentides soudainement menacé

(Photo Michel Chartrand) – Le président du Pôle universitaire des Basses-Laurentides, Élie Fallu, en compagnie du maire de Blainville et président de la CRÉ des Laurentides, François Cantin, et du directeur général de la Société de développement économique Thérèse-De Blainville (CLD) et secrétaire-trésorier du Pôle, Charles Le Borgne.

L’avenir du Pôle universitaire des Basses-Laurentides soudainement menacé

Publié le 13/04/2010

Une semaine après avoir reçu confirmation, de la bouche même de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) et ministre responsable de la région des Laurentides, Michelle Courchesne, qu’à compter de l’année financière 2010-2011, l’appui financier du MELS sera retiré, l’heure était toujours à la consternation au Pôle universitaire des Basses-Laurentides.

«Nous sommes déçus de la décision de la ministre dans notre dossier. Le gouvernement a soutenu notre projet depuis ses débuts et maintenant que les résultats dépassent nos attentes, nous sommes privés d’un financement d’importance. Cette situation est d’autant plus fâcheuse qu’elle provient de la ministre responsable de notre région. Nous souhaitons sincèrement que Mme Courchesne révise sa position», a commenté Élie Fallu, l’un des membres fondateurs et président du Pôle universitaire. «Nous souhaitons poursuivre notre étroite collaboration avec le MELS comme nous le faisons depuis 2006. Nous sommes convaincus que ce projet innovateur nécessite un appui sans équivoque de la ministre régionale des Laurentides», a renchéri Charles Le Borgne, directeur général de la Société de développement économique Thérèse-De Blainville, également membre fondateur et secrétaire-trésorier du Pôle.

Manque à gagner de 200 000 $

Dans les faits, le retrait du gouvernement signifie pour le Pôle qu’il devra, à compter de sa nouvelle année financière 2010-2011, conjuguer avec un budget annuel amputé du tiers, soit 400 000 $ plutôt que 600 0000 $. «Nous avons un manque à gagner de 200 000 $. Présentement, nous cherchons du financement du côté des CLD pour combler, à tout le moins en partie, ce manque à gagner. Des discussions sont d’ailleurs en cours à la SODET à cet effet. C’est ce qui nous donne l’espoir, aujourd’hui, de poursuivre», a indiqué M. Le Borgne.

Depuis sa fondation, en 2006, le Pôle universitaire a accompagné 733 étudiants inscrits dans 24 programmes crédités et plusieurs formations non créditées. En date du 30 mars 2010, 550 personnes étaient toujours inscrites. De ce nombre, 450 sont des étudiants aspirants à la maîtrise. «C’est du jamais vu dans notre milieu. Un succès qui dépasse toutes nos prévisions. En à peine quatre ans, nous avons mis sur pied 20 cohortes d’étudiants au niveau de la maîtrise. Qu’est-ce que ça sera dans cinq ans, dans dix ans?», a soulevé M. Fallu. Or, c’est précisément ce succès qui place aujourd’hui l’organisme en situation de péril. «Le conseil d’administration annonce qu’il ne baissera pas les bras. L’appel est lancé à tous: le Pôle ne doit pas disparaître. Au contraire, il doit continuer de se développer», a-t-il lancé. Reste à savoir si la solidarité régionale vaincra.

Dans l’immédiat, sachez que toutes les activités reliées au Pôle (cours et formations) seront maintenues jusqu’à nouvel ordre. Parallèlement, la direction du Pôle universitaire a déposé la liste des organismes régionaux qui ont signifié leur appui au Pôle tout en demandant la poursuite de la contribution financière du MELS à la hauteur de 200 000 $ par année pour les cinq prochaines années, tel que prévu dans le budget quinquennal déposé. «Parce que tout est fait en fonction de la pérennité du Pôle. Nous ne pouvons pas nous permettre de vivre des situations comme celle-ci à chaque année», a conclu M. Le Borgne.

Enfin, la direction du Pôle a avisé qu’elle tiendra un second point de presse au cours des prochaines semaines afin de faire le point et aviser la population de la suite des choses.