Lancée simultanément à travers le Québec, cette campagne de prévention se donne comme objectifs de proposer aux jeunes et aux familles des alternatives et des réflexions sur leurs choix de consommation.
«Notre campagne veut mettre de l’avant qu’il est possible de vivre sans crédit, entre autres grâce aux alternatives présentes dans nos communautés et à des façons plus judicieuses de consommer. Elle cible principalement les jeunes qui se débattent avec l’endettement», d’expliquer Jacinthe Nantel, intervenante en consommation à l’ACEF des Basses-Laurentides.
La surconsommation pour atteindre le bonheur?
En fait, rappelle-t-on, la dette moyenne des Québécois, pour les cartes de crédit, prêts automobiles et prêts personnels, est de 18 070 $. Elle a augmenté de 633 $ (3,6 %) depuis l’an dernier. Depuis 1999, elle a presque doublé, et ce n’est pas nécessairement en raison d’une mauvaise gestion budgétaire, constatent les associations de consommateurs comme l’ACEF des Basses-Laurentides, un organisme sans but lucratif desservant, entre autres, les MRC de Deux-Montagnes, Mirabel et Thérèse-De Blainville.
Celles-ci se disent très inquiètes de cette situation de surendettement, d’autant plus que ce sont les jeunes familles de 19 à 34 ans qui sont les plus endettées au Canada. Elles doivent en moyenne 1,80 $ pour chaque 1 $ de revenu disponible, selon des données datant de 2009.
«Notre système turbocapitaliste prône la surconsommation comme modèle pour atteindre le bonheur. Les médias et la publicité s’occupent de véhiculer le message, et le crédit nous en donne les moyens. Comment un individu peut-il faire contrepoids à un tel système et avoir une réflexion objective sur ses choix de consommation? C’est pourquoi il est impératif de mettre en place des lois pour protéger les consommateurs! Il est grand temps de responsabiliser les émetteurs de crédit et d’interdire toute forme de publicité et de sollicitation au crédit», de soutenir Mme Nantel.
Sur une période de deux ans, la campagne abordera donc quatre grands pôles de consommation, à savoir l’alimentation, le logement, le transport, la culture et les loisirs. Pour chaque axe, on proposera des alternatives et des trucs pour économiser et éviter, en bout de ligne, de s’endetter.
Une journée thématique sur l’alimentation
Pour sa part, l’ACEF des Basses-Laurentides organisera, le mardi 22 novembre prochain, une journée thématique sur l’alimentation et les façons d’économiser, toujours en vue de prévenir l’endettement.
À cette occasion, il y aura différents stands d’information présentant des organismes du milieu qui proposent des alternatives économiques (cuisines collectives, jardins communautaires et autres). Aussi, les gens pourront assister au très populaire atelier Panier d’épicerie pour consommateur averti par l’entremise duquel on apprendra à déjouer les stratégies marketing des marchés d’alimentation.
Également, l’ACEF des Basses-Laurentides invitera les personnes et les familles à réfléchir à leurs choix de consommation via son site Web, accessible à l’adresse [www.acefbl.org], et proposera au fil des semaines différentes activités, alternatives régionales et outils concrets pour économiser (grille budgétaire, trucs pour économiser et autres).
Enfin, pour en savoir davantage sur cette campagne Des communautés plus futées que le crédit, il suffit de consulter le [www.plusfutees.com] ou la page [www.facebook.com/plusfutees].