À même de mesurer la déception des électeurs de Deux-Montagnes face à la décision du député Benoit Charette de désormais porter les couleurs de la Coalition avenir Québec (CAQ), constat qu’il a pu faire, dit-il, grâce à son porte-à-porte, M. Goyer souhaite travailler à faire du Québec, un Québec libre, vert et équitable. «Qu’est ce qu’on a gagné depuis les années 1980? La nomination de juges unilingues anglais? Le protocole de Kyoto bafoué? La constitution canadienne toujours pas signée après 30 ans? La souveraineté demeure la seule option et il faut en parler», a-t-il plaidé.
À court terme, M. Goyer entend poursuivre son porte-à-porte, mais aussi porter une attention particulière au membership du PQ de Deux-Montagnes, à son recrutement, mais aussi au renouvellement des cartes de membres.
Daniel Breton
Parmi les invités de M. Goyer, se trouvait aussi Daniel Breton, nouveau candidat dans Sainte-Marie-Saint-Jacques en vue de la prochaine élection. Écologiste notoire et fondateur du groupe Maîtres chez nous – 21e siècle, M. Breton s’est joint au PQ en janvier dernier.
En faveur de l’indépendance énergétique du Québec, M. Breton a profité de la tribune pour déplorer les actions actuelles du gouvernement de Jean Charest qui, selon lui, «est en train de déposséder en douce le Québec, de son énergie et de ses ressources naturelles». Ce dernier s’explique mal les refus systématiques, par exemple, du ministre Bachand de dévoiler les rapports et les chiffres concernant le Plan Nord.
M. Breton tisse également un lien entre le mouvement étudiant actuel et l’étendue des manifestations de ce monde, que l’on parle du Printemps arabe ou du mouvement Occupy. «Tous ces évènements sont complètement reliés. Tous ces gens se sentent dépossédés de leur pays respectif et ressentent un sentiment d’injustice totale», a-t-il opiné.
Enfin, MM. Goyer et Breton s’entendent pour dire que les conflits au PQ sont choses du passé et que Pauline Marois, en passant outre cette période houleuse des derniers mois, a su démontrer qu’elle possédait les qualités nécessaires pour devenir première ministre du Québec.
«Pendant ce temps, Jean Charest a démontré exactement le contraire», croit M. Breton. Ce dernier est également d’avis qu’en tant que femme d’État, Mme Marois, n’a pas peur de s’entourer de gens forts et de qualité.