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La région des Basses-Laurentides regorge de destinations agroalimentaires à découvrir, mais aucune ne charmera votre odorat comme la Maison Lavande, située sur le chemin Fresnière, à Saint-Eustache.
Vous ne serez pas les seuls. Chaque année, quelque 40 000 personnes visitent l’endroit, sans doute attirées par la couleur mauve fascinante des plants de lavande qui dégagent une odeur parfumée persistante dès l’arrivée sur les lieux.
Il faut dire que Daniel Joannette et Nancie Ferron ont eu du flair en transformant l’immense terre adjacente à la propriété en champ de lavande, en 2006. Les producteurs de cette herbe souvent associée à la Provence française ne sont pas légion au Québec.
En moins de trois ans, le couple Joannette-Ferron est parvenu à cultiver 125 000 plants de lavande. «Sur un kilomètre», précise fièrement Nancie Ferron.
Mais pour attirer les curieux, il fallait aussi les convaincre des bienfaits et de l’utilité de l’herbe mauve. Le couple a ainsi mis sur pied une parfumerie où une cinquantaine de produits ménagers, cosmétiques et d’ambiance sont proposés.
Dans les bâtiments anciens transportés et remontés sur leur terrain qui donnent au site un cachet rustique à souhait, Daniel et Nancie proposent depuis peu un espace «boutique» où ils vendent des produits du terroir, dont plusieurs ont été cuisinés sur place.
Daniel et Nancie ont, en effet, décidé de se lancer dans une nouvelle étape: la gastronomie. Car, au-delà de ses vertus médicinales et déodorantes, la lavande est comestible. Elle s’incorpore très bien à certains plats culinaires: gelée, marmelade, sucre à la crème, tarte, limonade.
«La lavande donne un goût floral à un plat», fait savoir Pierrette Gauthier, une ancienne enseignante qui profite de sa toute récente retraite pour élaborer des recettes dans la cuisine neuve de la Maison Lavande.
À l’automne, en collaboration avec Daniel, elle se lancera dans la confection de chutney, de vinaigrettes, et autres plats qu’il n’est pas encore l’heure de nommer.
Ce sera un nouveau défi pour l’ex-enseignante qui a étudié l’art de la confiserie et du chocolat en compagnie de chefs réputés comme Eddy Racine. «Ma passion, c’est justement de développer de nouveaux mets», confie la nouvelle cuisinière du bistro.
D’ici là, l’endroit s’animera au rythme du calendrier de floraison, qui commence généralement autour du 24 juin pour prendre fin autour du 24 juillet. La nature a ses exigences!
Les prochains week-ends seront donc thématiques.
Les 7 et 8 juillet, des dentelières et brodeuses s’installeront sur les lieux, question de faire connaître un peu leur travail. Les visiteurs pourront également prendre part à un atelier de cuisine, de fleuristerie ou encore en apprendre un peu plus sur l’histoire de Saint-Eustache.
Les 14 et 15 juillet, peintres, aquarellistes et photographes envahiront les lieux pour y créer une œuvre au gré de leur inspiration. Des ateliers de cuisine seront offerts à nouveau.
Le week-end suivant fera place à la musique et le jazz sera à l’honneur.
Il faut toutefois savoir que des frais d’entrée peuvent être exigés pour visiter le champ de lavande. Pour en savoir plus, il faut consulter le [www.purelavande.ca].