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La Chambre de commerce et d’industrie de Mirabel demande au gouvernement d’intervenir

(Photo Michel Chartrand – R) – Le projet d’une gare dans le secteur de Saint-Janvier, à Mirabel, est à nouveau retardé, ce que dénonce la Chambre de commerce et d’industrie de Mirabel.

La Chambre de commerce et d’industrie de Mirabel demande au gouvernement d’intervenir

Publié le 09/03/2010

Très déçus de la tournure des événements à la suite de la décision rendue par la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) de refuser pour une seconde fois le dézonage d’un terrain pour construire la gare, les membres de la direction de la Chambre de commerce et d’industrie de Mirabel (CCIM) demandent au gouvernement d’intervenir pour permettre au projet d’aller de l’avant.

Afin de trouver des pistes de solution pour faire bouger rapidement ce dossier, la CCIM interpelle le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT), la ministre responsable de la région des Laurentides, Michelle Courchesne, le député parrain, Pierre Marsan, la députée de Mirabel, Denise Beaudoin, et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.
«Nous invitons, a déclaré le président de la CCIM, Pascal Beaudry, les représentants de ces instances gouvernementales à s’asseoir ensemble. La CPTAQ applique la loi sans se soucier de l’importance du projet. On ne demande pas de faire du développement sauvage. C’est aberrant de voir le train passer à Saint-Janvier et ne pas s’arrêter.»

Le président Beaudry a ajouté: «Notre conscience verte se doit de privilégier le transport afin de dégager nos routes. Une vision de développement à long terme dans une ville, dont près de 25 % de la population est âgée entre 0 et 14 ans, commande un accès à du transport collectif efficace et de proximité.»

Le directeur général du CLD de Mirabel, Jean-Luc Riopel, était également présent au point de presse: «En termes économiques, cette décision négative retarde l’arrivée de nouveaux résidants qui viendraient s’installer à Mirabel. Avec la venue éventuelle de Pratt & Whitney et le développement des nouveaux avions Série C de Bombardier, des centaines de nouveaux travailleurs vont s’ajouter.»

C’est donc la seconde fois que la CPTAQ refuse de donner son accord pour le dézonage d’un terrain situé près de la rue Victor, dans le secteur de Saint-Janvier, et proposé par la Ville de Mirabel pour le projet très attendu d’une future gare sur la ligne de train Montréal–Saint-Jérôme. Le premier refus a eu lieu en mai 2006. La Municipalité est revenue à la charge en proposant une autre parcelle de terrain à proximité.

Dans sa récente décision, la CPTAQ allègue qu’«une gare et son stationnement pourraient aussi imposer une pression pour accentuer le développement résidentiel dans les environs immédiats. De plus, la Commission ne peut ignorer qu’elle a déjà refusé une demande similaire au nord-est de la superficie visée. Or, les arguments soumis ne permettent pas de justifier une position différente».

Si la Ville de Mirabel est prête à en appeler de la décision de la CPTAQ, la CCIM l’appuiera dans ses démarches. Joint en entrevue téléphonique, le maire Hubert Meilleur s’est dit heureux de cet appui: «C’est important d’avoir le soutien d’un organisme comme notre Chambre de commerce. En fait, c’est une décision difficile à comprendre pour tous parce que la CPTAQ va à l’encontre de la vision d’un gouvernement qui veut favoriser le transport collectif et protéger l’environnement. Nous avons soumis cette décision aux avocats et nous allons décider rapidement de la suite des événements.»