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Jumeler l’apprentissage de la cuisine à la solidarité sociale

(Photo Michel Chartrand) – Annie Bélanger, directrice générale de Moisson Laurentides, pose en compagnie de Denis Bouchard, directeur adjoint du Centre de formation professionnelle, et Francis Firmin. Ils sont accompagnés de la dizaine d’étudiants inscrits au programme à l’occasion de la remise d’un certificat de reconnaissance de la part de Moisson Laurentides.

Jumeler l’apprentissage de la cuisine à la solidarité sociale

Publié le 06/04/2010

Le chef enseignant en cuisine du Centre de formation professionnelle l’Émergence, Francis Firmin, a eu une idée de génie, celle de jumeler l’apprentissage de la cuisine à la solidarité sociale. Pour ce faire, il a communiqué avec les responsables de la banque alimentaire Moisson Laurentides pour lui offrir de transformer des aliments en plats santé à offrir aux personnes les plus démunies.

L’idée a émergé dans la tête du chef en cuisine à la suite de la lecture des apprentissages nécessaires dans le parcours académique des étudiants en cuisine. «Il y avait une section dans le programme où les étudiants doivent préparer des plats en grande quantité. Ici, à la polyvalente Deux-Montagnes, nous ne disposons pas de moyens pour redistribuer cette nourriture. D’où cette idée de travailler avec les gens de Moisson Laurentides», résume le chef enseignant.

D’un simple coup de téléphone, un partenariat a vu le jour entre Moisson Laurentides et les 13 étudiants inscrits en cuisine pour l’obtention d’un diplôme d’études professionnelles. «L’idée était très intéressante. Moisson Laurentides a fourni des denrées en grande quantité que les étudiants ont transformées en plats santé. Nous les avons, ensuite, distribués dans nos divers organismes partenaires», confie Annie Bélanger, directrice générale de Moisson Laurentides.

Chef enseignant au programme de cuisine au Centre de formation professionnelle l’Émergence, Francis Firmin est très satisfait de la réussite de ce nouveau partenariat. En plus d’acquérir des compétences en cuisine industrielle, les étudiants ont été sensibilisés à la réalité des gens dans le besoin, en situation de précarité. «Cuisiner des plats santé pour les gens moins nantis est une bonne façon d’être sensibilisé par cette réalité», résume le chef enseignant.

Le défi de réussir à cuisiner des plats santé pour une quantité industrielle a requis des ajustements au niveau de la logistique et de la planification. «Moisson Laurentides nous a donné des aliments qu’ils avaient en main. Nous avons dû faire preuve d’imagination pour trouver des recettes originales avec ces aliments», explique Francis Firmin.

Au total, les étudiants ont cuisiné 1 200 litres de soupe, beaucoup de plats de sauce, des pains de viande, des boulettes, des biscuits et des collations pour les enfants. «C’est une expérience très valorisante. Nous avons tous beaucoup aimé cuisiner en grande quantité pour les gens dans le besoin», confie Marie-Christine Thibault, étudiante en cuisine.
«C’est nos futurs chefs cuisiniers des Laurentides. Ils doivent être sensibles à toutes les réalités sociales près d’eux», a conclu le chef enseignant, souhaitant répéter l’aventure du partenariat l’année prochaine.