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Jeux olympiques: Jacinthe Taillon (nage synchronisée par équipe) se souvient…

Jacinthe Taillon

Jeux olympiques: Jacinthe Taillon (nage synchronisée par équipe) se souvient…

Publié le 07/02/2014

Jacinthe Taillon, 37 ans. Jeux olympiques d’été de 2000 à Sydney, en Australie (23 ans), en nage synchronisée par équipe (8). Résultat: médaille de bronze.

1) Quel est votre plus beau souvenir personnel de cette participation à ces JO? Et le moins bon souvenir? Et pourquoi?

Mon plus beau souvenir a été le moment où j’ai aperçu un petit «3» au bas de l’écran indicateur. Ce «3» signifiait officiellement que nous avions remporté une médaille! Un moment inoubliable! Les efforts d’une vie, d’une carrière, tous contenus dans un petit chiffre. Cet écran se trouvait au bout de la piscine. Mes coéquipières et moi étions toutes alignées pour attendre notre pointage. Comme nous avions performé en dernier, le résultat sur le tableau était final et indicateur de notre classement. Encore à ce jour, lorsque je pense à ce moment, j’ai des frissons.

Le moins beau souvenir? Aucun! Sans blague!

2) Qu’est-ce qui vous a le plus impressionnée lors de ces JO de façon générale et de façon personnelle?

Lorsque j’ai marché dans le Village olympique pour la première fois, j’ai réalisé à quel point les JO étaient gros… Je croisais des centaines d’athlètes de partout à travers le monde et je me disais: «Ils sont tous ici pour une médaille… mais très peu auront la possibilité de réaliser leur rêve… À toi, Jacinthe, d’en faire partie!»

3) Quels conseils donneriez-vous à un athlète comme Mikaël Kingsbury (épreuve des bosses) qui en sera à une première participation aux JO? Et à des athlètes comme Alexandre Bilodeau (épreuve des bosses) et Charline Labonté (hockey féminin) qui y retournent à nouveau, et peut-être pour une dernière fois?

Je leur dirais de ne pas porter attention aux nombreux conseils qu’ils recevront! Hi! Hi! Hi! Blague à part, ils doivent se fier à leur plan de préparation et à l’équipe qui les entoure.

Chaque athlète qui débarque aux JO a tout mis en œuvre pour être prêt. Le plus gros du travail a été accompli. Une fois aux JO, il faut respecter son plan, rester concentré et, surtout, en profiter. Une recette simple, mais efficace. Généralement, les athlètes le savent. À eux de contrôler la pression une fois sur place.

4) Comptez-vous regarder les JO d’hiver et quelle discipline allez-vous suivre de façon plus particulière?

Je serai à Sotchi en tant que journaliste pour Radio-Canada. Ce seront mes cinquièmes Jeux olympiques en tant que journaliste. Je serai à la cérémonie d’ouverture pour réaliser des entrevues avec les athlètes. Je serai aussi affectée principalement à la couverture des épreuves de patinage artistique et de courte piste. Ce sont donc ces compétitions que je suivrai de très près.

5) Qu’est-ce que les JO vous ont apporté? Est-ce que l’on vous en parle encore aujourd’hui? Est-ce que cela a changé votre vie?

Oui, les Jeux ont transformé ma vie. D’abord parce que le parcours qui m’y a menée m’a appris la persévérance, la détermination et la soif de victoire. Des valeurs qui me servent encore aujourd’hui dans mon métier de journaliste. De plus, il est clair que mon embauche à Radio-Canada n’aurait pas eu lieu si je n’avais pas d’abord eu une carrière olympique.

6) Enfin, que faites-vous comme travail aujourd’hui? Où résidez-vous? Êtes-vous mariée? Avez-vous des enfants? Pratiquez-vous toujours une discipline sportive?

Comme mentionné, je suis journaliste à Radio-Canada Sports. J’ai un conjoint de fait qui a pour nom Marek Grubski et un enfant, Viktor Grubski, qui a 14 ½ mois. J’habite à Saint‑Eustache.