logo journal leveil
icon journal
Jean Charest est opportuniste et irresponsable

(Photo Michel Chartrand)

Jean Charest est opportuniste et irresponsable

Publié le 08/11/2008

«Les citoyens avaient peine à croire les rumeurs d’un déclenchement des élections au niveau provincial alors que c’est la pire crise économique que nous connaissons depuis les années 1930. C’est de loin le geste le plus irresponsable que j’ai pu voir en politique.»

Tels sont les premiers propos tenus, mercredi dernier, par le député sortant de Mirabel, François Desrochers, alors qu’il avait convoqué les médias régionaux à son bureau de circonscription quelques heures à peine après que le premier ministre eût officialisé le déclenchement de la campagne électorale au Québec jusqu’à la tenue d’un jour de scrutin, le 8 décembre prochain.
«Il n’y aucun intérêt économique. C’est strictement partisan. Les citoyens sont satisfaits du gouvernement minoritaire. C’est faux de prétendre qu’il n’y aucune collaboration de la part des partis d’opposition. Cette élection coûtera 83 millions de dollars aux contribuables. C’est d’une arrogance et d’une irresponsabilité inacceptables», a ajouté le candidat adéquiste.

Sur un ton plus moqueur, il a dit: «J’invite la population du comté de Mirabel à envoyer un message clair aux libéraux de Jean Charest. Il y a des limites à jouer avec l’intelligence des Québécois. D’ici la fin de l’année, nous allons assister à deux Bye Bye, soit celui de Radio-Canada et celui de Jean Charest.»

Ce qui tracasse le plus François Desrochers, c’est que la dissolution du présent gouvernement fait en sorte que le Parlement à Québec ne sera pas en fonction avant le mois de mars, soit jusqu’à l’assermentation des députés. «Un gouvernement responsable, dit-il, doit savoir agir par priorité. Le dossier le plus urgent en ce moment est sans contredit la crise économique à laquelle nous devons faire face. Nous ne pouvons nous permettre d’avoir un Parlement fermé jusqu’au printemps!»

Il a indiqué que son chef, Mario Dumont, a été le premier à demander une rencontre d’urgence sur l’économie avec le premier ministre, et que ce dernier a plutôt répondu qu’il n’y aurait pas de crise économique au Québec. L’ADQ propose d’investir un milliard de dollars pour faire face à la crise et protéger le pouvoir d’achat des ménages de la classe moyenne.

Des crédits d’impôt sur les intérêts des prêts hypothécaires sont prévus par l’ADQ ainsi que le rehaussement de l’admissibilité aux crédits d’impôt des locataires. Quant aux détenteurs de REER qui en sortent des montants de revenus, les premiers 5 000 $ seront exempts d’impôts.

Concernant la baisse de popularité du parti de l’ADQ, Francois Desrochers l’explique ainsi: «Nous avons eu de la difficulté au niveau de nos communications avec la population. Nous sommes devenus une menace pour les vieux partis, qui nous ont attaqués. Il fallait se bâtir et être sur la défensive en même temps. Nous sommes quand même un jeune parti. Nous aurons de bons candidats qui s’ajouteront à notre équipe.»

Sur le plan personnel: «J’ai adoré, dit-il, mon expérience de député pendant mon premier mandat de 19 mois. J’ai réglé environ 150 dossiers en trouvant des solutions à des demandes de commettants et d’organismes. Je suis un homme de terrain. Les citoyens ont vu la qualité du travail effectué dans le comté. Il n’y a pas beaucoup d’organismes qui ne m’ont pas vu. J’espère sincèrement que les électeurs de Mirabel vont me confier un autre mandat.»