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Jean Bédard: «Je suis un homme privilégié»

Serge Langlois

Jean Bédard: «Je suis un homme privilégié»

Publié le 10/10/2013

La Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Eustache–Deux-Montagnes–Sainte-Marthe-sur-le-Lac a accueilli une centaine d’invités à l’Impéria Hôtel et Suites dans le cadre de son dîner d’affaires du mois d’octobre, alors que le conférencier invité était Jean Bédard, président et chef de la direction du Groupe Sportscène.

«Je suis un homme privilégié. Je suis un sportif et je fais des affaires dans ce domaine», ad’abord indiqué Jean Bédard, dont l’entreprise a été désignée parmi les 50 entreprises les mieux gérées au Canada au cours des six dernières années.

Groupe Sportscène exploite une chaîne de 52 restos‑bars d’ambiance sportive au Québec, appelée La Cage aux Sports. L’entreprise offre également des services alimentaires sur les sites de grands événements sportifs et populaires. De plus, elle gère un parc immobilier incluant un centre sportif et plusieurs bâtiments abritant ses restaurants. Elle a aussi développé une expertise dans certaines autres activités complémentaires, telles que la construction, l’aménagement, la rénovation et le développement technologique lié à l’expansion du réseau de ses restaurants, ainsi que l’organisation d’activités à caractère sportif, dont des événements de boxe de calibre international avec Interbox.

Jean Bédard n’est pas fondateur des Cages aux Sports créées en 1984. Il a plutôt aimé le concept en mangeant dans ce restaurant à Montréal et il a ouvert une Cage aux Sports, à Saint-Hyacinthe, en compagnie de 17 autres actionnaires, pour ensuite en devenir quelques années plus tard, président en septembre 1994. Ses débuts à la tête de l’entreprise, dont la vocation principale est d’attirer des amateurs de sport, furent contrecarrés par la grève du baseball majeur en août 1994, soit au moment où les Expos de Montréal connaissaient la meilleure année de leur histoire. De plus, il y a aussi eu grève de la Ligue nationale de hockey pendant la saison 1994‑1995, les Nordiques sont déménagés au Colorado et les Canadiens n’ont pas fait les séries pendant cinq années consécutives.

Jean Bédard a donc fait face à de nombreux questionnements. «Nous avons décidé de mettre les fans au cœur de nos décisions. Avant, c’était 2 bières et 16 ailes. Nous avons saisi les nouvelles attentes des consommateurs.»

La Cage aux Sports a donc réussi à baser son succès commercial et financier sur trois principaux volets: une qualité de restauration comparable aux meilleures chaînes de sa catégorie, un marketing axé sur la promotion dynamique de sa marque de commerce, et une gestion opérationnelle des plus efficaces.

Entre 2000 et 2008, le chiffre d’affaires est passé de 68 millions à 120 millions de dollars. Autre fait marquant: Sportscène a fait l’achat d’Interbox en 2004 pendant une autre grève du hockey de la Ligue nationale de hockey. «Nous avons réussi à faire un grand succès de la carrière de Lucian Bute. Ce dernier est devenu un champion du monde», dit fièrement Jean Bédard, qui pense constamment marketing. «Nous ferons le fameux combat Lucian Bute–Jean Pascal le 18 janvier 2014, parce que c’est toujours plus tranquille après les fêtes.»

Finalement, Jean Bédard a annoncél’ouverture d’ici la fin de l’année d’une nouvelle succursale à Boucherville. «Nous voulons bâtir les Cages 4.0, soit un concept pour les dix prochaines années. Nous avons fait une tournée de ce qui se fait le mieux à travers le monde.»