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Harry Manx & Kevin Breit – Rome

Harry Manx & Kevin Breit: Strictly Whatever – Danger Mouse & Daniele Luppi: Rome

Harry Manx & Kevin Breit – Rome

Publié le 03/06/2011

Harry Manx & Kevin Breit

Strictly Whatever

Stony Plain Records

[www.harrymanx.com]

[www.kevinbreit.com]

Quatre ans après l’album In Good We Trust, voilà que les guitaristes Harry Manx et Kevin Breit viennent de faire paraître un troisième album. Celui-ci comporte six chansons signées par Kevin Breit et trois par Harry Manx, ainsi qu’une pièce instrumentale de Kevin Breit, Hippy Trippy, et des réinterprétations de Sunny, de Bobby Hebb, et Mr. Lucky, de John Lee Hooker. Les deux guitaristes «Canadian», l’un – Harry Manx – né sur l’île de Man (un territoire britannique situé en mer d’Irlande), mais vivant aujourd’hui en Colombie-Britannique, l’autre – Kevin Breit – en Ontario, s’offrent ici un joyeux cocktail de guitares de toutes sortes, qu’il s’agisse de guitares électriques, de lap slide guitar, de sitar, de National Steel, de banjo, de Mohan Veena, de ukulélé, de mandoline, de guitare acoustique. Accompagnés du percussionniste Art Avalos, les deux amis et collaborateurs de longue date s’amusent aussi à naviguer entre jazz et blues, psychédélisme et spiritualité, improvisation et virtuosité. Ajoutez à cela deux voix qui n’ont rien à envier à d’autres chanteurs et vous avez ici un album haut en couleur, haut en musique, haut en cordes, à apprécier quand les clameurs de la vie quotidienne n’ont pas commencé à se faire entendre ou se sont tues.

 

Danger Mouse & Daniele Luppi

Rome

Parlophone-EMI

[www.dangermousesite.com]

[www.danieleluppi.com]

Les plus vieux se souviendront certainement de ces fameux «westerns spaghetti» du réalisateur Sergio Leone, avec des films comme Le bon, la brute et le truand, Pour quelques dollars de plus et Il était une fois dans l’Ouest. Ils se souviendont aussi de la musique d’Ennio Morricone, partie intégrante de ces films à succès des années 1960 et 1970. Voilà que le compositeur, réalisateur et DJ new-yorkais Brian Burton, alias Danger Mouse, et le compositeur italien Daniele Ruppi ont justement décidé de rendre hommage à cette musique du cinéma italien avec un album intitulé Rome, un projet musical qui aura nécessité pas moins de cinq ans de travail. Mettant en vedette Jack White et Norah Jones, sans oublier la chorale I Cantori Moderni d’Alessandro Alessandroni, qui a collaboré avec Morricone, l’album comporte un total de 15 pièces, y compris des «interludes», qui font justement honneur à cette musique si particulière de ces «westerns spaghetti». Aussi, l’apport de Jack White et Norah Jones sur six pièces de l’album (trois pour chacun d’entre eux) ajoute ici un air de modernisme qui, en rien, ne vient trahir ce pourquoi Rome a été conçu: un bel hommage, fort bien fait. Rien de moins!