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<strong>Gilles Gosselin, au‑delà du réel!</strong>

«Ç’a été beaucoup plus difficile que prévu!»

Gilles Gosselin, au‑delà du réel!

Publié le 14/06/2013

«Ça prenait juste Gilles Gosselin pour s’attaquer à ça», m’a lancé d’un ton admiratif Sylvain Proteau, alors qu’il accompagnait son ami et partenaire d’entraînement Gilles Gosselin dans les derniers kilomètres de cet épuisant double Ironman. Le petit homme derrière le comptoir du pro‑shop du complexe Walter-Buswell s’était lancé un immense défi en février dernier, celui de réussir un double Ironman au profit du Relais pour la vie. Avec à l’esprit sa belle-sœur Andrée, il a mis un peu plus de 32 heures pour franchir les trois étapes de cette harassante épreuve.

L’aventure a débuté le vendredi à 3 h 30 dans l’eau de la piscine du Complexe aquatique Saint-Eustache. Accompagné de Karine Champagne de TVA, Annie Mercure, présidente du CASE, et Jonathan Lebœuf, Gosselin a nagé les 7,6 kilomètres (304 longueurs de piscine) en trois heures. Après un court repos, il enfourche sa bécane à 7 h. C’est le début d’un long calvaire de 360 kilomètres avec des allers-retours Saint‑Eustache–Carillon qui ne se termineront que vers 23 h. «Richard Giroux m’a accompagné jusqu’à Oka pour les premiers kilomètres et ça allait bien, trop bien peut-être. Je suis parti trop vite et je n’ai pas respecté ma cadence. J’ai commencé à en payer le prix vers le 250e kilomètre. J’avais de la difficulté à bien respirer. Mais le support de mes sept ou huit compagnons qui se relayaient m’a permis de tenir le coup», a‑t‑il commenté.

Ce n’était pas fini, restaient les 84 kilomètres de course à pied! C’est donc vers 23 h 05 qu’il a entrepris le dernier blitz à l’école secondaire Lake of Two Mountains: «Je n’ai pas que couru sur le parcours, on sortait dans les rues avoisinantes pour varier. Ç’a bien été jusque vers 2 h samedi, mais là, j’ai craqué. Après un autre court repos et m’être alimenté, j’ai repris le collier.»

Lorsque nous sommes passés vers 8 h le samedi matin, il lui restait une trentaine de kilomètres à franchir. Supporté par les Proteau, Saint‑Onge et autres copains de course et encouragé par sa famille, il a finalement franchi le fil d’arrivée à 11 h 40.

Une cause bien servie

«J’ai trouvé ça beaucoup plus difficile que je ne l’avais prévu. Dans les pires moments, je me disais que j’étais en santé contrairement à ceux et celles pour qui je courais. Je tiens à remercier la Ville de Saint-Eustache pour son inconditionnel support ainsi que tous ceux qui m’ont supporté, athlètes, amis et famille, tant dans ma préparation que dans la réalisation de ce défi», a conclu le formidable athlète de 52 ans. Quant à la cause, le Relais de la vie de la Société canadienne du cancer, la récolte à ce jour est de 13 592 $ «plus les autres dons à venir à la suite de cet article», espère l’increvable Gosselin qui se prépare maintenant pour l’Ironman 70.3 à Mont-Tremblant, le 23 juin prochain.