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Geneviève Everell: quand le sushi devient source de libération

Corine Lacombe, de la CCI2M, a interviewé Geneviève Everell, première invitée des Dîners Inspiration.

Geneviève Everell: quand le sushi devient source de libération

Publié le 24/10/2016

Première invitée des Dîners Inspiration, qu’organisent pour une deuxième année consécutive la Chambre de commerce et d’industrie MRC de Deux-Montagnes (CCI2M), Geneviève Everell, fondatrice de l’entreprise à succès Sushi à la maison, a partagé, début octobre, avec les convives présents, son parcours qui se veut à la fois inspirant et rempli d’espoir.

Car, disons-le, Geneviève Everell ne l’a pas eu facile jeune, elle qui a été élevée dans un milieu dysfonctionnel par un beau-père et une mère alcooliques et toxicomanes, dans la violence physique, verbale ou psychologique, été contrainte de déménager plusieurs fois, pour se retrouver en appartement dès l’âge de 15 ans avec comme seul objectif de vie de tenter de joindre les deux bouts.

L’odeur de la libération

Alors qu’elle est âgée de 19 ans, étudie en communication et qu’elle a un boulot dans une sandwicherie, un restaurant de sushis ouvre ses portes non loin, et le chef fait appel à ses services. Le comble, c’est que Geneviève n’a jamais goûté à un seul sushi de sa vie. «Je me suis dit que c’était une occasion d’apprendre à les manger, d’apprendre à les préparer. Pour moi, finalement, l’odeur du riz et des feuilles d’algues, ç’a été l’odeur de la libération», de raconter celle-ci sans détour.

En 2008, après avoir travaillé dans quelques restaurants, elle lance sa propre entreprise dont le concept sera d’aller cuisiner chez des amis pour leur faire plaisir et arrondir les fins de mois. Le succès est immédiat, et, huit ans plus tard, son entreprise Sushi à la maison œuvre un peu partout à travers le Québec. Elle peut compter aujourd’hui sur une brigade de 33 «Miss Sushi», qui sont autant de chefs à domicile qui, chacune, se déplace à une résidence pour y préparer toutes sortes de sushis et tartares, mais aussi des makis à la viande et végétariens, ceux que Geneviève Everell a elle-même élaborés au fil des ans.

Les «Miss Sushi», qui ont pris soin d’acheter les victuailles nécessaires avant d’arriver à la maison, font même la vaisselle avant de repartir…

Chef d’entreprise, auteure et animatrice

Le succès est tel – Sushi à la maison est considérée comme la plus importante entreprise de chefs à domicile au Canada – qu’il faut maintenant réserver sept ou huit mois à l’avance pour recevoir une «Miss Sushi» à la maison!

L’entrepreneure âgée de 30 ans et future maman d’ici quelques semaines est aussi l’auteure de trois ouvrages, dont le plus récent, Les bouchées de bonheur de Geneviève Everell, a paru début octobre. Elle a également été chroniqueuse à l’émission Ricardo et anime l’émission Sushi à la folie, sur les ondes de la chaîne Zeste.

«C’est sûr qu’il y a aujourd’hui beaucoup d’attentes. Tu ne peux pas te tromper. Je veux que les clients soient contents de leur soirée. Je dois dire que je suis fière d’avoir créé une entreprise et un modèle d’affaires qui n’existaient pas», de lancer celle qui croit surtout que croire en ses rêves, vivre sa passion, peut, oui, changer bien des choses.