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François Bourassa Quartet – Musica Nuda

François Bourassa Quartet: Idiosyncrasie – Musica Nuda: Complici

François Bourassa Quartet – Musica Nuda

Publié le 30/06/2011

François Bourassa Quartet

Idiosyncrasie

Effendi Records

[www.francoisbourassa.com]

Mine de rien, cela fait déjà presque 30 ans que le pianiste François Bourassa a formé son premier trio avec les frères Boisvert, Guy à la contrebasse et Yves à la batterie. Deux ans plus tard, en 1985, Bourassa, influencé alors par l’ensemble Return to Forever, Keith Jarrett, Bill Evans, Miles Davis et John Coltrane, décrochait, le premier prix de la compétition du Festival international de jazz de Montréal. Depuis, le pianiste, compositeur et chef de groupe âgé de 51 ans, est reconnu comme un exemple du jazz contemporain canadien sur la scène internationale, comme un musicien modèle en ce qui concerne la constance et l’évolution de son art. Le lauréat du prix Oscar-Peterson en 2007 présente ces jours-ci, quatre ans après Rasstones, son septième album studio en carrière, à nouveau en formule quartette, avec ses musiciens habituels que sont le saxophoniste André Leroux, le bassiste Guy Boisvert et le batteur Philippe Melanson. Un nouvel album dont le titre a pour signification la «manière d’être d’un individu», mais dans lequel on peut aussi y voir «des éléments d’excentricité, de marginalité et d’imprévisibilité». En tout donc, huit pièces instrumentales, dont une Suite allemande en trois mouvements, qui, encore une fois, font la preuve que François Bourassa est ce type de musicien toujours ouvert à de nouvelles découvertes.

 

Musica Nuda

Complici

Bonsaï Music

[www.musicanuda.com]

Formé un soir de l’année 2003 dans un club de Toscane, le duo italien Musica Nuda se compose de Petra Magoni, une chanteuse issue du milieu de l’art lyrique et de la musique ancienne, et du contrebassiste et compositeur Ferruccio Spinetti, appelé ce soir-là à remplacer au pied levé un guitariste tombé malade la veille du concert. Depuis, les deux artistes, peu connus de ce côté-ci de l’océan Atlantique, ont vite fait la preuve qu’ils sont faits pour s’entendre. Même que le réputé jazzman Al Jarreau a déjà dit d’eux: «Seulement deux personnes, et tellement de musique!» Le duo poursuit la belle aventure entreprise il y a huit ans avec la parution d’un cinquième album intitulé Complici, ce qui, en italien, veut dire «complicité». Et le mot complicité convient fort bien à Petra Magoni et Ferruccio Spinetti qui, sur ce nouvel album, à l’inverse des précédents, proposent pas moins de 11 titres inédits, et seulement trois reprises, Mirza de Nino Ferrer, Mon amour d’Henri Salvador et Felicità de Lucio Dalla. Encore une fois, ces différents titres sont interprétés exclusivement par une voix et une contrebasse, sans autres interventions instrumentales ou vocales tierces. Une voix magique, une contrebasse inventive, mais surtout un duo unique qu’il serait fort dommage de ne pas prendre la peine d’écouter et d’apprécier.