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<strong>Fanny Létourneau (nage synchronisée par équipe et en duo) répond à nos questions</strong>

Fanny Létourneau aux Jeux de Sidney.

Fanny Létourneau (nage synchronisée par équipe et en duo) répond à nos questions

Publié le 07/02/2014

Fanny Létourneau, 34 ans. Jeux olympiques d’été de 2000 à Sydney, en Australie (21 ans), en nage synchronisée par équipe (8) et en duo. Résultats: médaille de bronze en équipe et 5e en duo. Jeux olympiques d’été de 2004 à Athènes en Grèce. Résultats: 5e position en équipe et en duo.

 

1) Quel est votre plus beau souvenir personnel de cette participation à ces JO? Et le moins bon souvenir? Et pourquoi?

Mon plus beau souvenir des Jeux vient de Sydney. J’avais fait une entrevue à la télévision et j’ai dit que mes parents ne venaient pas aux Jeux car c’était beaucoup trop dispendieux. Le Québec m’a entendu et a fait don d’assez d’argent pour mettre mes parents dans l’avion le lendemain pour Sydney pour venir me voir performée. J’étais tellement stupéfaite! Quel beau geste de tout le monde!! Merci, merci et merci encore!!!

2) Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné lors de ces JO de façon générale et de façon personnelle?

Lorsque nous sommes aux Jeux, nous avons l’impression que le temps s’arrête, et que tous les yeux du monde sont tournés vers nous. Autant nous sommes en compétition contre le monde entier, autant l’ambiance est paisible et amicale. Tout le monde affiche les couleurs de son pays, mais tout le monde se pousse à faire mieux. Il y a vraiment un respect mutuel entre les athlètes, et entre les fans, qui font des échanges d’épinglettes et se félicitent!

3) Quels conseils donneriez-vous à un athlète comme Mikaël Kingsbury (épreuve des bosses) qui en sera à une première participation aux JO? Et à des athlètes comme Alexandre Bilodeau (épreuve des bosses) et Charline Labonté (hockey féminin) qui y retournent à nouveau, et peut-être pour une dernière fois?

Tout ce que je peux dire à nos athlètes, c’est de faire ce qu’ils ont l’habitude de faire en entraînement. Ils sont déjà au-dessus du standard. Les Jeux ne sont pas la place pour essayer de faire encore mieux ou lever la barre, et se mettre encore plus de pression. Ils sont déjà la crème de la crème de notre pays. Alors, ils n’ont qu’a faire ce qu’ils font de mieux!

4) Comptez-vous regarder les JO d’hiver et quelle discipline allez-vous suivre de façon plus particulière?

C’est difficile d’aller travailler le matin avec les Jeux à la television. J’entre à la maison et tout de suite je veux voir ce qui est arrivé dans la journée. Je regarde toutes les disciplines. Je respecte chaque athlète et ce qu’ils font. Go Canada Go!!!

5) Qu’est-ce que les JO vous ont apporté? Est-ce que l’on vous en parle encore aujourd’hui? Est-ce que cela a changé votre vie? Les Jeux sont vraiment une expérience unique. 16 ans d’entraînement pour un moment précis qui ne dure que 4 minutes. Les Jeux ne m’ont pas changé, mais mes 16 ans d’entraînement m’ont certainement apprise beaucoup de choses que j’utilise aujourd’hui dans ma vie quotidienne et que je veux que mes enfants apprennent également. Des valeurs comme le dur travail, la détermination, la persévérance, être positif ou se fixer des buts, sont toutes importantes pour pouvoir s’accomplir et s’épanouir comme personne.

6) Enfin, que faites-vous comme travail aujourd’hui? Où résidez-vous? Êtes-vous marié? Avez-vous des enfants? Pratiquez-vous toujours une discipline sportive?

Aujourd’hui, je suis mariée, et j’ai deux petits coeurs en or. Felix a 5 ans et Xavier a 3 ans. Mon mari, Jason Roussel, a été champion du monde en bateau dragon. Nos enfants adorent le tennis. Je réside a Pickering, en banlieue de Toronto. Je suis entrepreneure et fondatrice de “Health Movement”. Ce n’est plus moi qui performe aux Jeux olympiques, mais j’entraîne en “Pilates” la relève qui performe aujourd’hui aux Jeux. Parmi mes athlètes, il y a Rosie Maclellan, médaillée d’Or en trampoline aux Jeux de Londres en 2012. À Sotchi, Katie Tsuyuki en planche à neige en demi-lune est également une de mes athletes. Et il y en a plusieurs autres que vous aurez la chance de rencontrer dans deux ans aux Jeux d’été, et dans quatre ans aux prochains Jeux d’hiver!