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<strong>Être clown: une affaire de famille chez les Dubois</strong>

Sylvie Dubois est metteure en scène, comédienne et incarne Jujube-Caramella en Italie. Pierre Dubois fait de l’animation et est notamment connu pour son personnage de Ti-Pit.

Être clown: une affaire de famille chez les Dubois

Publié le 14/08/2012

Originaires de Saint-Eustache, Pierre et Sylvie Dubois sont frère et sœur. Arborant tous deux un air sympathique naturel, ils ont choisi d’incarner des personnages de clowns et d’en faire un métier, et ce, même s’il n’existait aucune tradition en ce sens dans leur famille.

Choisir de devenir clown est davantage qu’un métier, il s’agit d’un état, d’une personnalité qui transparaît chez le frère et la sœur, même sans habillage. Le plus étonnant c’est que ni l’un ni l’autre n’aspirait à cette profession, ils l’ont tout simplement rencontrée lors d’un atelier.

Pour Pierre, c’était au collège Montréal, pour Sylvie, à l’école de théâtre chez Dimitri en Suisse, où elle a fait la rencontre de Tzibord Turba, un clown tchèque qui l’a beaucoup marquée.

Bien que tous deux n’étaient pas intéressés par les clowns, Pierre, notamment, pour le fait de se maquiller et Sylvie pour ses préjugés défavorables du «clown à ballons», s’exprime-t-elle. Ils vont chacun à leur façon y prendre goût et développer des personnages.

Comique au départ avec ses mimiques et ses blagues, Pierre Dubois a un penchant pour la musique et les arts. Il a donc intégré ces aspects dans ses personnages de Ti-Pit ou de Pepitos. Il touche également à la peinture aujourd’hui en développant une collection d’œuvres picturales représentant notamment des clowns du Québec.

Pour sa part, Sylvie qui «ne rêvait pas d’être clown», a étudié en Suisse et œuvré auprès des enfants et des adolescents comme metteur en scène en Italie et comme comédienne avec Jujube qu’elle a renommée Caramella, plus facile à prononcer en italien. Son personnage est d’ailleurs né à la suite d’un de ses retours au pays.

«J’ai voulu reprendre contact avec le pays et j’ai rencontré Pierre, mon frère», déclare-t-elle en riant. Ce dernier avait une petite compagnie qu’elle a rachetée plus tard. Son premier contrat a été avec une école de danse où elle a fait une fausse danseuse, Jujube était née.

«Mes influences ne peuvent pas être niées: Pierre, Ti-Pit le clown, le peintre, l’écrivain, le musicien, le grand frère qui a écrit pour moi la première pièce que j’ai jouée et qui s’appelait Jamais deux sans trois, j’avais 12 ans», explique Sylvie qui lui témoigne une réelle admiration.

Après dix ans au Québec, elle est repartie vivre en Italie. «Je suis arrivée au Québec avec deux chats, un mari et deux valises et je suis repartie en 1999 avec trois enfants et deux 40 pieds», raconte-t-elle hilare.

Elle y a dernièrement organisé le 150e anniversaire de la création de l’Italie avec une commission scolaire. Un événement d’envergure comprenant plus de 600 comédiens, 70 musiciens, deux chœurs, et qui a attiré quelque 2 000 personnes.

«Quand je vois ma sœur, ça m’impressionne. Elle a étudié avec les grands Européens, moi je suis plutôt autodidacte», affirme Pierre, dont les contrats le conduiront à performer au Marché des saveurs, le 18 août prochain.

À la question s’ils pourraient faire un duo ensemble, l’intérêt semble être là. «Ça prendrait un bon scénario et de bons gags», ajoute Pierre. Ce qui fait jaillir une étincelle chez Sylvie. Ce sera à surveiller!