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Éric Lapointe, véritable road singer

Photo Yves Déry – Éric Lapointe sur la scène du Grand Théâtre Olympia de Deux-Montagnes, pour le dernier des spectacles présentés cette année à cet endroit.

Éric Lapointe, véritable road singer

Publié le 28/06/2011

Il a littéralement enflammé la scène du Grand Théâtre Olympia de Deux-Montagnes. Sur son passage, rien n’a résisté. Je parle bien sûr d’Éric Lapointe, de sa fougue, de sa musique, de sa virilité et de son énergie. Tout sonne vrai en lui et quand il chante, tout est mis à contribution. Sa voix, bien sûr, unique et profonde, mais aussi son corps, ses mains, son cœur. Devant lui, des dizaines de fans s’étaient massés devant la scène, les bras levés vers lui, en signe d’adoration. Et dans la salle, d’autres fans, de tous les âges. Des couples et des gangs de filles, pour la plupart.

Accompagné de six musiciens, dont l’incontournable guitariste Stéphane Dufour et l’impressionnant choriste Rick Hughes, avec qui il a d’ailleurs offert un puissant duo avec Ce soir on danse à Naziland, Lapointe a livré une performance électrisante. Au total, une vingtaine de chansons puisées ici et là dans son vaste répertoire. «Crisse, j’ai trop de tounes. Et le problème, c’est que je les aime toutes. Ce sont mes bébés!» a-t-il lancé à un moment.

Pour trouver LA toune à faire en spectacle, Lapointe a sondé ses fans via Internet. Celle qui est sortie du lot selon les quelque 7 000 personnes qui ont répondu? Loadé comme un gun, interprétée avec force. Parmi les autres titres, entre autres, Coupable, N’importe quoi, Motel 117, 1500 miles, La bartendresse, Ma gueule, Marie-Stone, Belle dans’tête, Un beau grand slow et Tendre Fesse.

La destinée d’Éric Lapointe

En poussant un peu plus loin, et si on tient vraiment à trouver une symbolique dans son choix de chansons, on remarque que Lapointe a ouvert son show avec Des hommes qui tombent, suivie de Je suis à elle, toutes deux sorties de son plus récent album, Le ciel de mes combats. Si la première parle de ces hommes qui tombent et qui chaque fois se relèvent, la seconde parle d’amour. Deux aspects forts de sa vie.

Pour terminer, Lapointe a chanté Terre promise, une road song comme il la nomme, dont les dernières paroles sont «ton enfant revient». Difficile de ne pas voir, dans ces trois chansons, la destinée d’Éric Lapointe, lui-même devenu, au fil des années, un véritable road singer.

Malgré le son assourdissant, 90 minutes de spectacle et une interprétation musclée de Bobépine en guise de rappel, le public – gonflé à bloc – en voulait encore. Trois rappels plus tard, du stationnement et au-delà du bourdonnement incessant dans nos oreilles, on entendait ses fans qui en redemandaient encore et encore.

Cette prestation d’Éric Lapointe a mis un terme, mentionnons-le, à une autre saison de spectacles au Grand Théâtre Olympia de Deux-Montagnes.