Il s’agit en fait d’un spectacle-bénéfice produit par la Chambre de commerce des Laurentides dans le but d’aider Bori, qui a dû reprendre les rênes de sa compagnie de disques Les Productions de l’Onde, victime d’escroquerie.
Edgar Bori possède 20 ans d&#8217;implication dans le domaine de la chanson et du spectacle ayant contribué à l&#8217;émergence, entre autres, de Catherine Major, Gaële,et le Trio Bon débarras. Il a aussi contribuéau soutien de la mise en marché des œuvres de prédécesseurs tels que Jean‑Guy Moreau et Pierre Létourneau.
En novembre 2012, Nicolas Asselin et Steve Desgagné, de NSF Média inc., ont manifesté leur volonté d&#8217;acquérir Les Productions de l&#8217;Onde, fondée par Edgar Bori. Les négociations durent huit mois, jusqu&#8217;au 12 juin 2013, date de la transaction.
Quelques mois plus tard, Steve Desgagné annonce à Bori qu&#8217;il ne pourra pas remettre la balance de paiement pour l&#8217;achat de la compagnie. Il lui annonce que Nicolas Asselin a disparu et qu&#8217;il s’est enfui au Maroc où il s’est fait arrêter quelques semaines plus tard en voulant escroquer des hôtels de luxe.
De plus, Nicolas Asselin et Steve Desgagné ont créé un déficit connu de plus de 380 000 $. Ils ont, entre autres, fait payer par Les Productions de l’Onde plus de 13 000 $ en billets de saison de hockey personnels de Steve Desgagné. Ils ont signé des chèques sans provision aux partenaires de longue date, artistes, artisans, techniciens, fournisseurs de services. Ils ont abandonné plus de 60 personnes ou entreprises sans les payer.
Afin de tenter de rembourser tout un chacun des artistes et artisans floués, Bori a repris la compagnie et mis sur pied une campagne de financement qui a rapporté 37 000 $ à ce jour, uniquement en provenance de particuliers sensibles à cette cause. Depuis novembre 2013, Bori a remboursé plus de 80 000 $. Un site Web a été lancé pour récolter les dons, soit [www.delonde.com].
Pour ce qui est de l’artiste, Edgar Bori a lancé le mois dernier Bori Salade, le troisième album de sa trilogie Bori Balade-Malade-Salade. Le spectacle au Centre d’art La petite église aura donc lieu le samedi 26 avril, à 20 h. Les billets au coût de 32,50 $ sont disponibles en appelant au 450‑974‑2787 (ARTS) ou par le réseau Admission pour 37,50 $.

Edgar Bori et ses invités au Centre d’art La petite église

Présentée tout l’été, en 2011, à Blainville, La Grande Sortie, une production du Petit Théâtre du Nord, vient tout juste de terminer une série de 25 représentations au Théâtre du Rideau Vert. Or, selon un sondage effectué auprès du public par le Théâtre, la pièce afficherait un taux de succès de 96 %.
«Ça s’est tellement bien passé. Même Denise Filiatrault est venue voir la pièce à deux reprises», s’est réjoui un des fondateurs du PTDN, le comédien Sébastien Gauthier. On chuchote même que la dame aurait versé quelques larmes. «C’est un spectacle qui touche les gens. C’est l’histoire d’une famille qui fait des petits pas pour un meilleur avenir», ajoute celui qui fait aussi partie de la distribution.
De fait, l’expérience montréalaise s’est avérée tellement concluante, que la troupe du PTDN se prépare à partir en tournée, dès l’automne prochain. Déjà, 22 représentations sont prévues dans les salles du Québec.
Écrite par Mélanie Maynard et Jonathan Racine, la pièce La Grande Sortie, une comédie dramatique, mettra en scène sa distribution originale, c&#8217;est-à-dire Sarah Desjeunes, Suzanne Garceau, Sébastien Gauthier et Mélanie St‑Laurent.
Peau d’ours
Parallèlement, le PTDN est à travailler sur sa 17e création, Peau d’ours, une pièce écrite par Rébecca Déraspe, une jeune auteure de la relève. «Elle a un humour cynique et elle porte un regard neuf sur un couple qui essaie de se relever», indique Sébastien Gauthier, qui signera ici sa troisième mise en scène. Les comédiens Éric Bernier, Louise Cardinal, Stéphane Jacques et Myriam Poirier seront de la distribution.
Pour connaître les dates des représentations ou en savoir davantage sur le PTDN, visitez son site Web au [<a href="http://www.petittheatredunord.com">www.petittheatredunord.com</a>].

Petit Théâtre du Nord: La Grande Sortie part en tournée

Point de fées, de lutins ou de loups-garous, cette soirée a plutôt emprunté cette fois une autre voie. «Il y a deux ans, je cherchais un récit de vie plutôt qu’un conte traditionnel. Et j’ai trouvé un livre, discrètement rangé dans le rayon d’une bibliothèque: C’est le temps d’en parler. J’ai eu le coup de foudre pour cette histoire», a confié Diane-Marie Racicot qui a accordé au public un échange d’une dizaine de minutes après son spectacle. «Cette histoire, écrite par Gertrude, la fille de Marie-Louise, a un énorme potentiel. Elle permet de parler de la vie des femmes au début des années 1900, d’aborder la place de la religion. J’ai travaillé des mois sur ce texte. Évidemment, j’ai rajouté des éléments, notamment tout ce qui concerne les émotions.»
L’histoire est donc celle d’une petite fille des Escoumins, Marie-Louise, qui suit ses parents partis s’installer en Ontario pour travailler à la mine. Son père décède d’un accident du travail. La maman se remarie et toute la famille part dans un village reculé de l’Ontario pour une vie rude de paysans. La fratrie s’agrandit. La petite Marie-Louise fréquente peu l’école, trop occupée à aider sa mère dans les tâches ménagères. Une vie manquant singulièrement de perspectives et d’espoirs. Devenue jeune femme, elle entre au service du curé du village, de 30 ans son ainé. Elle reste à son service quand celui-ci part exercer son ministère à 70 miles de là. Au fil des années, les liens se renforcent et se transforment en sentiments amoureux. Marie-Louise tombe enceinte. Le couple part en secret s’installer à Ottawa, change de nom et le père Joseph range sa soutane. Ils auront trois beaux enfants. Plusieurs années plus tard, toujours tiraillé entre la foi et l’amour de sa famille, Joseph se confie à l’évêque et finit par retourner dans les ordres.
Une vie secrète et tourmentée, une histoire à la fois belle et tragique. «Et nous avons joué ce conte devant la famille, dont Gertrude, 92 ans. Ce fut une grosse émotion», d’avouer Diane-Marie Racicot.
Celle-ci était accompagnée sur scène par Catherine Dostaler et son accordéon. Le public a apprécié la performance du duo, captivé par le charisme de Diane-Marie et la justesse de la musicienne. Et inversement. «Vous êtes un public en or», a glissé la conteuse. «Nous avons joué dans un silence… religieux.»
Les organisateurs, Isabelle Larouche et André Morin, se sont dits satisfaits. «Cela fait plus de 10 ans que nous organisons ces soirées. Au début, c’était un peu difficile. Aujourd’hui, nous avons un public fidèle, nous remplissons des petites salles. Notre objectif est de proposer une programmation variée pour toucher tous les âges, tous les publics.»
La prochaine soirée se déroulera le 19 avril. À cette occasion, le public pourra écouter non pas un, mais trois conteurs. Baptisé Émergence, le spectacle donnera la parole à des conteurs jamais vus dans la région.